COVID: le retour possible du masque à l’automne!

Licorne

Roger-Luc Chayer (Image: IA – Gay Globe)

« Ça va bien aller !« , nous disait le Premier ministre du Québec, François Legault, lors des premiers jours de la déclaration d’urgence sanitaire en 2020. Les gens étaient inquiets, et le monde vivait, pour la première fois de son histoire, une sorte d’apocalypse où l’humanité fut contrainte de s’arrêter et de suspendre toutes ses activités, quelle qu’en soit la nature, afin de contrôler la propagation d’un nouveau virus dont on ne savait presque rien.

Les vaccins sont arrivés, le port du masque obligatoire a contribué à réduire la propagation, ainsi que les mortalités, et nous avons pu reprendre progressivement nos activités. Cependant, même en septembre 2024, tout n’est pas encore revenu à la normale partout. Le télétravail demeure, la société a changé avec la pandémie, et l’attrait des grands bureaux au centre-ville n’a plus la même popularité.

De son côté, le virus de la COVID a muté à plusieurs reprises, prenant à chaque fois de nouvelles formes avec des symptômes plus ou moins différents. Mais jusqu’ici, nous avons commencé à nous habituer à ne plus trop penser à cette calamité.

Un retour de la COVID qui inquiète

Malheureusement, depuis quelques mois, les autorités sanitaires de la plupart des pays occidentaux et d’Asie observent une forte recrudescence de la maladie. Au Québec, les hôpitaux se remplissent à nouveau de cas et, bien que la mortalité n’augmente pas au même rythme, les complications liées à la maladie sont sévères et nécessitent des soins intensifs.

À tel point que le gouvernement ontarien (province de l’Ontario, Canada) a commencé à réinstaurer le port du masque obligatoire dans certaines de ses institutions, notamment dans le secteur de la santé. La même situation se produit dans la région du Saguenay (Québec), où l’on assiste à une explosion des cas de COVID. « Onze établissements de soins seraient actuellement aux prises avec une éclosion de COVID-19. Toujours de la famille Omicron, ce sont, cette fois-ci, les variants KP2 et KP3 qui seraient responsables de la plupart des infections. Les symptômes sont encore sensiblement les mêmes, soit maux de gorge, courbatures, maux de tête, et fièvre. Ces deux variants représentent environ 70 % de ce qu’on retrouve sur le terrain. Ce sont surtout les personnes plus âgées qui sont plus malades, alors que d’autres ne le sont pas du tout. Mais ça peut arriver à tout le monde, parce que le vaccin actuel est moins efficace, explique Dr Aubin. » (Journal Le Quotidien – Katherine Boulianne – Juillet 2024)

Le port du masque redeviendra-t-il obligatoire dans les grandes villes, les espaces publics, et les avions cet automne ? Les autorités de santé publique à travers le monde étudient actuellement la question, compte tenu des nouveaux variants KP2 et KP3, qui répondent peu aux vaccins actuels et pourraient avoir des effets néfastes. Aucune décision n’a encore été prise, si ce n’est de rendre le masque obligatoire dans le secteur de la santé, ainsi que pour les personnes présentant des symptômes et devant se rendre dans des espaces publics.

Nouveaux vaccins à l’automne

Pour l’instant, les autorités sanitaires ne recommandent pas de campagne de vaccination de masse en raison de la faible efficacité des vaccins actuels contre les nouveaux variants. Il est plutôt conseillé d’attendre l’automne, lorsque de nouveaux vaccins, mieux adaptés aux mutations en circulation, seront disponibles. La vaccination contre la grippe sera également en place, permettant ainsi de « faire d’une pierre deux coups » !

État de la pandémie au Québec

En date du 4 septembre 2024, selon l’Institut national de santé publique du Québec, 23,4 % des tests administrés au cours de la dernière semaine étaient positifs. On rapporte 1 500 hospitalisations, comparativement à 400 en juillet. Parmi ces nouvelles hospitalisations, 50 % concernent des patients testés positifs. De plus, 47 décès ont été enregistrés, alors qu’il n’y en avait que 7 en avril dernier. Les données complètes sont disponibles sur le site de l’INSPQ.

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