Les québécois ont une longue histoire d’enterrement de leurs morts, souvent liée à l’Église catholique, mais les temps changent et l’économie actuelle permet l’émergence d’un concept de plus en plus populaire, la crémation directe ou célébrée.
Aborder la question de la disposition de son corps une fois le décès survenu est, pour bien des gens, quelque chose de difficile à faire et l’aborder dans le cadre d’un article l’est encore plus. J’ai décidé de traiter de cette question en utilisant la première personne du singulier, le “Je”, car dans ce domaine, c’est par mon propre jugement que je souhaite susciter le questionnement.
Depuis de nombreuses années, je me questionne sur les consignes que je devrais laisser dans mon testament sur la disposition de mon corps. J’hésite encore et toujours entre l’enterrement complet, l’incinération avec service ou la crémation directe. D’une part, et je ne suis certainement pas le seul à penser ainsi, l’enterrement complet de mon corps m’inquiète car je n’ose pas penser à ce qu’il adviendra, laissé ainsi à lui-même et, par contre, j’ai un terrible sentiment à l’idée d’incinérer mon corps, comme si je voulais le punir et faire disparaître toute trace de mon passage sur terre.
“Mais il faut apprendre à vivre tout au long de sa vie, et, ce qui t’étonnera davantage, il faut, sa vie durant, apprendre à mourir.”
(Séneque)
Afin de démystifier les différents choix qui s’offrent à nous quant à la disposition du corps après le décès, voici de manière un peu directe mais franche, les distinctions qui s’imposent quant aux différentes méthodes auxquelles il faudra évidemment ajouter les rites particuliers selon les croyances.
Quelles sont les différences entre l’incinération et la crémation? C’est simple, elles sont linguistiques puisque quand on parle de déchets, on doit dire incinération et lorsqu’on parle de corps humain, on doit dire crémation. L’utilisation du mot “incinération” lorsqu’on parle d’un être cher est donc une erreur très fréquente qu’il me fait plsisir de corriger avec affection aujourd’hui.
La crémation est l’acte de soumettre le corps d’une personne décédée à des températures de plus de 850 degrés Celsius pendant au moins 1h30 dans le but de le vaporiser. Contrairement aux croyances populaires, les restes ne sont pas constitués des cellules du corps carbonisées avec des restes du cercueil ou des vêtements, ils ne sont constitués que des os. En effet, les vêtements, le bois de cercueil et la presque totalité du corps sont vaporisés par le niveau de chaleur intense de l’appareil crématoire et il ne subsiste que quelques fragments d’os. La crémation est souvent recherchée parce qu’elle permet une grande économie d’espace dans les cimetières tous en permettant un deuil plus rapide selon le cas.
Originaire des Indes, la crémation s’est répandue en Amérique du nord seulement depuis les années 60 et constitue la solution la plus biologique à la disposition des corps. L’enterrement quant à lui a le mérite de limiter la désintégration des cellules en ne détruisant pas l’ADN, ce qui contribue selon certains à un deuil plus doux, mieux étalé dans le temps et moins soudain.
Aujourd’hui au Québec, la plupart des entreprises funéraires offrent des services de crémation avec ou sans service funéraire et cette solution a le mérite, pour ceux qui ne possèdent pas de pré-arrangements, de limiter les dépenses tout en permettant de disposer de la dépouille de façon respectueuse. Comme dans tous les domaines, il y a différentes formules selon les compétiteurs, il est recommandé de bien s’informer et de ne transiger qu’avec des institutions reconnues. Les annonceurs du domaine présents dans la page de droite sont fortement recommandés.