Par: Ahmed Hamila, étudiant au doctorat en Science politique à l’Université de Montréal
Este artículo se publica con el amable permiso de su
Autor y fue publicado originalmente en la revista Dire.
(Otoño 2017, Número 26, Volumen 3)
Como defensora de los derechos LGBTQ, a menudo se presenta a Canadá como un modelo a seguir para la protección de los solicitantes de asilo perseguidos en su país de origen debido a su orientación sexual. Sin embargo, muchos critican la forma en que se llevan a cabo las audiencias con estos demandantes y juzgan inadecuadas las preguntas formuladas por los comisionados. Para remediar esta situación, la Junta de Inmigración y Refugiados (CSIR) acaba de desarrollar directrices sobre cómo establecer la credibilidad de estos solicitantes de asilo. La homosexualidad está penalizada en 72 países. En una docena de ellos, las personas LGBTQ incurren en la pena de muerte en caso de relaciones sexuales con una persona del mismo sexo. Muchos huyen de su país de origen para buscar protección internacional en países que son más respetuosos de los derechos humanos. Sin embargo, de acuerdo con la Organización para el Refugio, asilo y migración, una pequeña minoría de los solicitantes de asilo perseguidos a causa de su orientación sexual otorgado la condición de refugiado, a menudo porque los comisarios creen que la homosexualidad de la demandante no es creíble. ¿Cómo establecer la orientación sexual de un solicitante de asilo? Cada país tiene sus métodos. Hasta hace poco, la República Checa y Eslovaquia utilizaban « pruebas de falometría » que medían la reacción física del solicitante a las imágenes pornográficas. En Alemania y Polonia, las autoridades competentes recomiendan que el solicitante proporcione d’homosexualité» de psychologues, de psychiatres ou de sexologues. En Belgique et en France, en plus du témoignage du demandeur, les déclarations de témoins ou des «attestations» d’organisations LGBTQ sont parfois soumises afin de résoudre les problèmes de crédibilité. Enfin, dans la plupart des pays, incluant le Canada, des questions stéréotypées, qui contiennent un préjugé culturel et sexuellement explicites sont souvent posées au demandeur pour établir sa crédibilité: «Avez-vous pratiqué des fellations, le coït?», «Que pensez-vous de l’homosexualité? S’agit-il d’une relation normale ou d’un problème psychologique?», «Où allez-vous pour assouvir vos désirs homosexuels?» Pour répondre aux critiques des associations et pour assurer un meilleur traitement des dossiers LGBTQ, l’autorité canadienne chargée de l’asile, la CISR, a publié le 1er mai 2017 des lignes directrices sur la manière de mener les auditions avec les demandeurs persécutés en raison de leur orientation sexuelle. Ces lignes directrices s’organisent autour de trois points principaux : utiliser un langage approprié (qui tient compte du genre auquel le demandeur s’identifie et exempt de connotations négatives), comprendre les difficultés auxquelles se heurte le demandeur pour établir son orientation sexuelle (tenir compte de ses culture, religion, classe sociale, éducation et antécédents familiaux) et éviter les stéréotypes au moment d’établir les faits (comme penser que les minorités sexuelles ont une apparence ou des manières féminisées ou masculinisées). Avec la publication de ces lignes directrices, le Canada est davantage en mesure de respecter ses engagements internationaux en se mettant au diapason des pratiques du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations Unies, qui, en 2012, avait publié des lignes directrices sur le traitement des demandes d’asile liées à l’orientation sexuelle.