Roger-Luc Chayer
Un militant très connu de la communauté gaie montréalaise et
membre fondateur d’un club de pédophiles a subi récemment son
procès à Montréal et a tenté d’introduire, en défense, le concept
absolument ridicule que la pédophilie était une orientation sexuelle
et qu’elle devait bénéficier des mêmes protections que les autres
orientations, comme l’homosexualité et la bisexualité. Évidemment,
le juge n’est pas tombé dans le panneau et a reconnu coupable
l’accusé, qui devrait connaître sa sentence sous peu, alors que
la Couronne annonce qu’elle demandera même qu’il soit déclaré
délinquant dangereux à contrôler. Voici quelques extraits intéressants
du jugement:
L’accusé subit son procès sur des chefs lui reprochant des infractions
de pornographie juvénile, de contacts sexuels, d’avoir conseillé de
commettre l’infraction de contacts sexuels, d’attentat à la pudeur,
de grossière indécence, ainsi que de possession et entreposage
illégal d’une arme à feu. Il s’agit maintenant de déterminer si le ministère
public a démontré que l’accusé a commis les autres infractions
qui lui sont reprochées, et ce, hors de tout doute raisonnable.
La preuve du ministère public est principalement composée du témoignage
des deux victimes alléguées, de celui d’un agent d’infiltration
ayant côtoyé l’accusé sur une période de neuf mois, des
échanges courriel entre l’accusé et l’agent d’infiltration, du fruit de
deux perquisitions exécutées à la résidence de l’accusé en milieu
et en fin d’enquête, de conversations interceptées en cours d’enquête,
et de la déclaration extrajudiciaire donnée par l’accusé à la
suite de son arrestation. Les avocats de la défense rappellent que
le fait de s’identifier comme pédophile ne constitue pas, en soi, une
infraction en droit canadien.
Ils soulignent que le fait que l’accusé définisse la pédophilie
comme une orientation sexuelle – et qu’il milite en ce sens – ne
constitue pas un crime. Et ils invitent le Tribunal à analyser la
preuve de manière objective, et ce, sans préjugés ou idées préconçues.
À la suite de son arrestation, l’accusé a été interrogé par les policiers.
Il a librement et volontairement donné une déclaration vidéo
de plus de 12 heures en lien avec la présente affaire. Bien qu’il ait
refusé de répondre à certaines questions spécifiques concernant
les allégations de contacts sexuels à l’endroit d’Y et X, il a confirmé
plusieurs autres aspects de la preuve. Concernant la pornographie
juvénile sur Internet, il a confirmé y avoir accédé pour sa « consommation
personnelle ». En cours d’enquête, certaines communications
de l’accusé ont été interceptées au moyen de micros installés
subrepticement à son domicile.
Lors de la perquisition du 27 janvier 2016, une arme à feu de calibre
22 Long Riffle Annulaire a été découverte dans le haut de la garderobe
de la chambre à coucher de l’accusé, avec ses munitions. Ces
items étaient librement accessibles sans être verrouillés. Les circonstances
de la saisie permettent aussi d’inférer que l’arme et ses
munitions étaient entreposées d’une manière négligente et sans
prendre suffisamment de précaution(sic) pour la sécurité d’autrui.
Dans son jugement de 50 pages, le Juge Yvan Poulin reconnaîtra
coupable l’accusé sur 13 chefs d’accusation. À noter que le jugement
a été porté en appel par l’accusé, qui déclare maintenant qu’il
consommait de la pornographie juvénile à des fins artistiques et
que cela ne constitue pas un crime. À suivre…