Le courrier des lecteurs Magazine Gay Globe #158

Bonjour, Je lis beaucoup d’articles et de publications conflictuelles sur les différents traitements contre le VIH et je n’arrive pas à me faire une idée de la situation réelle. Comme je vous lis depuis des lustres et que vous suivez à la lettre la recherche dans ce domaine, pouvez-vous me dire si c’est exact que le VIH se traite maintenant avec une seule injection aux 6 mois, sans pilules?

Rémi V., Laval

Bonjour Rémi, la recherche sur le VIH/SIDA avance rapidement ces dernières années. Les scientifiques comprennent mieux le virus et proposent de nouveaux traitements. Cependant, chaque personne réagit différemment aux traitements en raison de divers facteurs.

Il serait erroné de penser qu’un seul type de traitement, comme une injection, résoudrait le problème. Malheureusement, en 2024, des personnes décèdent encore du SIDA.

Actuellement, il existe des injections disponibles tous les mois ou tous les deux mois, mais certaines conditions doivent être remplies avant de les administrer. Les chercheurs étudient la possibilité d’espacer ces injections, mais il est essentiel de comprendre que le VIH ne se guérit pas. Au mieux, il peut être traité, bien que des échecs surviennent parfois.

Roger-Luc Chayer, éditeur

J’ai découvert le nouveau logo de Gay Globe sur Facebook la semaine dernière et ça fait tout un changement pour le mieux, après tant d’années à voir le même sigle. Bravo pour votre audace:)

Nicholas D., Longueuil

Merci pour ton courriel. Tu as l’œil vif, car ce nouveau logo vient tout juste d’être lancé. En effet, il succède à celui créé en 1998 par l’ancienne équipe du magazine Le Point..

Maintenant, parlons de ce nouveau logo. L’intelligence artificielle est très populaire ces jours-ci, et grâce à une amie et partenaire du magazine, Hélène Bouchard de MBM Gestion Parasitaire, j’ai découvert le logiciel Copilote de Microsoft. Il s’agit d’une sorte de Chat GPT avec des fonctionnalités étendues, y compris pour l’imagerie.

Après quelques jours d’expérimentation, j’ai transmis mes critères pour la création du nouveau logo à Copilote, et voilà, j’ai eu le choix entre huit propositions graphiques. Celle que tu vois en haut a remporté la compétition!

Roger-Luc Chayer, éditeur

Cher M. Chayer, Je lis dans les médias depuis quelques mois, incluant dans votre magazine, que le VIH et les maladies vénériennes augmentent à un rythme effrayant à Montréal et cela m’inquiète. J’ai l’impression que tout le monde ne croit plus en la protection et la prévention et de mon côté, je n’ai même plus de vie sexuelle tellement j’ai peur. Selon vous, est-ce qu’il existerait un moyen nouveau de mieux éduquer la population de manière à faire baisser ces cas comme dans le passé, ou c’est ;peine perdue?

Andrès L., Montréal

Bonjour Andrès, je vous remercie pour votre question qui revêt une grande importance et s’inscrit parfaitement dans la mission de Gay Globe. Cependant, elle est assez complexe. Il est indéniable que nous observons un changement négatif dans le comportement des personnes sexuel-lement actives, ce qui se traduit par une augmentation de 25% des infections sexuellement transmissibles (IST) et de 125% des cas de VIH dans la grande région de Montréal. Cela représente un revers alors que nous progressions collectivement dans la bonne direction depuis une dizaine d’années. À ce rythme, Montréal ne parviendra pas à atteindre l’objectif de zéro nouvelle infection au VIH d’ici 2030!

Que pouvons-nous faire de plus? Je pense que c’est là que le mandat et la mission du Magazine Gay Globe prennent encore plus de sens. Depuis plus de 25 ans, nous abordons les questions de santé touchant la communauté LGBT, et il est impératif non seulement de continuer sur cette lancée, mais aussi d’adapter notre approche pour sensibiliser nos lecteurs. Il est crucial de rappeler que le VIH est une maladie incurable qui détruit des vies, et que des IST telles que la super gonorrhée sont bien réelles, avec de nombreux antibiotiques devenant inefficaces contre cette infection. Il faudrait aussi dire que la PrEP ne protège pas à 100% du VIH, que le condom reste la première ligne de défense toujours la plus efficace.

Il est essentiel d’aborder ces sujets de manière concrète, comme nous l’avons toujours fait. Il faudrait aussi que les médias nationaux changent leurs habitudes, comme de ne parler du du VIH que le 1er décembre, lors de la Journée mondiale du SIDA. De notre côté, nous consacrons près de 50% de notre contenu à la santé et à la prévention des ITS, nous n’arrêterons pas!

Roger-Luc Chayer, éditeur

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