Photos: Lelli E Masotti et Roger-Luc Chayer / Texte: Roger-Luc Chayer
Pour l’anecdote, alors que j’étais un tout nouvel étudiant au Conservatoire national de Nice en 1984, spécialisé dans le cor, l’orchestre symphonique et la musique de chambre, mon professeur Paul Warin, conscient que j’étais en France sans le soutien ni l’autorisation de mes parents (en particulier de ma mère), se démenait pour me trouver régulièrement des contrats à l’Opéra de Nice, dans de nombreuses productions telles que « Marie Stuart », « Rigoletto », « Le Dialogue des Carmélites », etc. Dès 1985, j’ai commencé à jouer en tant que corniste à l’Opéra de Nice, au Philharmonique de Nice, à l’Orchestre régional de Cannes, ainsi qu’à l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, et ainsi de suite.
C’est lors de l’une de ces représentations à l’Opéra de Nice que j’ai eu le plaisir de rencontrer Madame Ricciarelli. Dans cet opéra, j’occupais deux rôles : celui d’un soldat de la Reine Élisabeth 1ère accompagnant la Reine d’Écosse Marie Stuart vers son procès, et celui d’un juge ayant malheureusement condamné la Reine d’Écosse. On peut m’apercevoir dans une scène en tant que soldat accompagnant la Reine d’Écosse, tandis que, dans le rôle de juge, j’étais au balcon aux côtés de six autres juges.
Cette expérience formidable a été capturée avec les moyens de l’époque, mais je peux vous assurer que les couleurs et la sonorité étaient tout simplement incomparables. Il est important de se rappeler que cette représentation est considérée comme l’une des meilleures performances mondiales de cet opéra, inscrite dans les annales de l’histoire.