
Roger-Luc Chayer (Image: IA / Gay Globe)
Après une semaine à la Maison-Blanche, rien ne va plus aux États-Unis et dans le monde. Le président Donald Trump démontre non seulement son incompétence dans plusieurs domaines, mais aussi son véritable visage dictatorial. S’il a toujours exercé son autorité de manière autoritaire dans le secteur privé, ce trait de caractère se révèle désormais au grand jour en tant que chef d’État.
Il a orchestré une purge à tous les niveaux de la fonction publique, ciblant directement ceux qui ont appliqué la loi contre lui. Il licencie des centaines de fonctionnaires, parfois simplement pour avoir mentionné son nom lors de réunions sans conséquence. Il a annulé toutes les lois protégeant les communautés LGBTQ+ ainsi que les subventions à la recherche sur le VIH/SIDA, exposant les personnes homosexuelles à une ségrégation impensable, tant dans ce pays qu’à l’échelle mondiale. Il menace de déstabiliser les économies du Canada, du Mexique et de l’Union européenne par pur caprice, persuadé qu’il en tirera profit, alors que l’économie mondiale repose sur des bases bien plus solides et rationnelles que celles qu’il imagine. Malgré les nombreux avertissements de ses conseillers à la Maison-Blanche, il s’obstine à vouloir remodeler le monde selon sa propre vision, comme s’il jouait à un Monopoly grandeur nature.
Une autre question, déjà soulevée lors de son premier mandat, concerne sa santé mentale. Donald Trump est-il un psychopathe ? Ses troubles mentaux et sa mégalomanie risquent-ils de provoquer une crise économique et sociale internationale d’une ampleur inédite depuis la Seconde Guerre mondiale ?
Qu’est-ce que la psychopathie et la mégalomanie ?
Selon les compendiums psychiatriques, la psychopathie et la mégalomanie sont deux troubles de la personnalité qui, bien qu’ils présentent des symptômes distincts, partagent des caractéristiques liées à un fonctionnement émotionnel et comportemental perturbé. La psychopathie est un trouble de la personnalité caractérisé par un manque d’empathie, une impulsivité excessive et une incapacité à éprouver des remords. Les individus psychopathes ont souvent des comportements manipulateurs et se montrent insensibles à la souffrance des autres. Ils sont également connus pour leur charme superficiel, qui peut les rendre difficiles à détecter. Leur vision du monde est marquée par l’indifférence aux règles sociales et aux normes morales, et ils peuvent commettre des actes criminels sans aucun sentiment de culpabilité.
La mégalomanie, quant à elle, se définit par une surestimation de soi et un désir excessif de pouvoir, de prestige ou de reconnaissance. Les personnes mégalomanes ont souvent un ego démesuré et croient être supérieures aux autres. Elles peuvent présenter une vision grandiose de leurs capacités, de leurs réalisations ou de leur importance, même lorsque leurs actions ne justifient pas de telles prétentions. Bien qu’il puisse y avoir des chevauchements, la mégalomanie se distingue de la psychopathie par sa focalisation sur l’ambition personnelle et la quête de contrôle, tandis que la psychopathie englobe un éventail plus large de comportements antisociaux.
Dans les deux cas, ces troubles peuvent avoir un impact considérable sur les relations interpersonnelles et peuvent conduire à des comportements destructeurs, tant pour l’individu que pour les personnes ou les nations qui l’entourent. Les traitements peuvent inclure des thérapies comportementales et cognitives, bien que la guérison complète soit souvent difficile à atteindre.
On reconnaît très bien, selon ces deux définitions, les traits caractéristiques mentaux du président Trump.
Quand ces fous qui nous dirigent perdent le contrôle
Il est devenu évident que le président des États-Unis est en train de briser et de détruire la cohésion sociale, tant au niveau national qu’international. Les conséquences possibles de ses décisions pourraient causer un désordre tel qu’il ouvrirait la voie non seulement à un chaos économique aux ramifications inconnues, mais aussi à de possibles interventions militaires de nations ennemies qui, voyant la faiblesse de l’Occident causée par Trump, pourraient en profiter pour lancer des conflits et réaliser des gains militaires. N’oublions pas que cet aspect de la maladie de Trump est rarement abordé.
Comment destituer un président des États-Unis ?
En ce qui concerne la question sur le retrait d’un président des États-Unis du pouvoir, il existe plusieurs mécanismes constitutionnels. Un président peut être destitué par le biais d’une procédure d’impeachment, qui commence par une enquête à la Chambre des représentants. Si une majorité de représentants approuve les articles de mise en accusation, l’affaire est envoyée au Sénat pour un procès. Si les sénateurs votent à une majorité des deux tiers pour la destitution, le président est révoqué de ses fonctions.
Il est aussi possible qu’un président soit retiré de ses fonctions pour incapacité physique ou mentale, en vertu du 25e amendement, si le vice-président et une majorité du cabinet déclarent qu’il est incapable de remplir ses devoirs.
Le 25e amendement est celui qui semble le plus pertinent dans ce cas et accorde aux membres du cabinet le pouvoir ultime de retirer Donald Trump de la Maison-Blanche s’il venait à prendre des décisions irrationnelles qui franchiraient des limites. Nous savons que le président a choisi un cabinet ultra-MAGA, fidèle à ses idées, mais tous les extrémistes ne sont pas fous en permanence.
Que dit exactement le 25e amendement?
La section 4 de l’amendement décrit la procédure possible pour destituer un président devenu inapte à diriger les États-Unis en raison de problèmes de santé ou de maladie mentale. Elle stipule : Chaque fois que le vice-président et la majorité des principaux responsables des départements exécutifs ou d’un autre organisme que le Congrès pourrait définir par la loi transmettent au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants leur déclaration écrite indiquant que le président est dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et les fonctions de sa charge, le vice-président assumera immédiatement les pouvoirs et les fonctions de la présidence en tant que président par intérim.
Par la suite, lorsque le président transmettra au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants sa déclaration écrite indiquant qu’il n’existe aucune incapacité, il reprendra les pouvoirs et fonctions de son bureau, à moins que le vice-président et la majorité des principaux responsables des départements exécutifs ou d’un autre organisme que le Congrès pourrait définir par la loi, transmettent dans les quatre jours au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants leur déclaration écrite indiquant que le président est incapable d’exercer les pouvoirs et les fonctions de sa charge. Dans ce cas, le Congrès décidera de la question, se réunissant dans les quarante-huit heures à cette fin si le Congrès n’est pas en session. Si le Congrès, dans les vingt et un jours suivant la réception de la dernière déclaration écrite, ou, si le Congrès n’est pas en session, dans les vingt et un jours suivant la convocation du Congrès, décide par un vote des deux tiers des deux Chambres que le président est dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et les fonctions de sa charge, le vice-président continuera d’exercer ces pouvoirs en tant que président par intérim ; sinon, le président reprendra les pouvoirs et fonctions de son bureau.
La raison reste notre seule protection
Chaque jour, le président Trump signe des décrets et publie des ordonnances ayant de vastes conséquences. Jusqu’où ira-t-il dans la destruction de l’ordre établi ? Il poursuivra ainsi jusqu’à ce que le peuple ne puisse plus supporter les conséquences de ses troubles mentaux. Lorsque le cabinet ou le Congrès jugera que les conséquences dépassent les bénéfices, des actions seront certainement prises pour écarter Trump de son jeu de Monopoly personnel. Espérons que cela se produira le plus tôt possible…
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