Notre article et notre précaution éditoriale publiés dans la dernière édition nous ont propulsé dans le conflit entre le conseiller régional Jean-Luc Romero et Christian Vanneste qui est député de la région du Nord au Parlement français, c’était à prévoir. D’abord, M. Vanneste a immédiatement publié notre article sur son site Internet et nous remerciait pour notre objectivité, sans faire de commentaires ou poser de jugement. Jean-Luc Romero, réagissant ensuite sur son blog, nous a reproché de ne pas avoir mentionné une condamnation antérieure de M. Vanneste quant à des propos homophobes provenant d’une autre époque et a mentionné que Le Point avait erré quant à des procédures judiciaires l’impliquant. M. Romero n’a pas communiqué quelque commentaire que ce soit directement au Point et à ce jour, il n’a formulé aucun reproche à la rédaction.
Afin de nous assurer que l’information soit claire, précise et exacte, nous reviendrons sur la procédure de “mise en examen” à laquelle fait face M. Romero pour des propos publiés sur son blog et qui ont fait l’objet d’une longue enquête. La mise en examen est une procédure pénale, non civile et selon Madame Sylvie Polack, du Tribunal de Grande Instance de Paris, “la mise en examen relève du domaine pénal qui va du simple délit aux actes criminels”. Me André Icart, avocat en France, ajoutait que “le juge d’instruction ne peut mettre en examen que les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient pu participer, comme auteur ou comme complice, à la commission des infractions. En outre, les infractions sont regroupées en trois catégories selon leur gravité : Les contraventions, les délits et les crimes. Si une personne accorde 15 entrevues dans les médias pour dénoncer sa mise en examen, il n’est pas diffamatoire de divulguer ladite mise en examen puisque la mise en examen est un fait exact”.
M. Romero a été mis en examen pour des propos publiés sur son blog Internet et suite à une plainte du député Christian Vanneste qui a débouchée en une longue enquête. Il est toujours présumé innocent. Il nous apparaissait important à ce stade-ci de clarifier notre propos car dans ce type de guerre et surtout quand le discours devient l’arme principale, nous voulions nous assurer que les enjeux soient les plus clairs possibles. n’est-ce pas notre rôle? Quant à M. Romero, sa suspension a été transformée en mesure permanente, en son renvoi donc, compte tenu de ses positions sur l’euthanasie (sacs de plastique et euthanasie dans les terrains de stationnement non dénoncés) de même que pour de très nombreuses positions qui vont à l’encontre de toute logique et honnêteté intellectuelle impliquant la collectivité gaie.