VIH: PILULE HEBDOMADAIRE

Promenade Masson

Par: Alain Labelle / Radio-Canada

Les essais d’un traitement hebdomadaire contre le VIH/sida réalisés sur des porcs ont donné des résultats encourageants, affirment des chercheurs américains dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Communications.

Des tests cliniques pourraient ainsi commencer dans les deux prochaines années chez les humains. Ce médicament à libération lente permettra éventuellement aux personnes porteuses du VIH de ne prendre qu’un comprimé par semaine au lieu d’un par jour, affirment le chercheur Giovanni Traverso et ses collègues du Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Le médicament aurait aussi l’avantage d’améliorer le respect du calendrier de traitement des patients. Il pourrait également être utilisé par les personnes exposées au VIH afin d’éviter l’infection.

Le traitement se présente d’abord comme une capsule ordinaire, mais une fois que celle-ci atteint l’estomac, son enrobage se dissout, puis une structure en forme d’étoile de 4 cm se déplie pour rester dans l’estomac pendant sept jours, libérant progressivement sa cargaison de médicaments.

Des essais doivent d’abord être réalisés sur d’autres mammifères, mais les chercheurs soutiennent que les essais chez les humains pourraient commencer d’ici quelques années.

Bien que les experts en matière de VIH/sida saluent la perspective d’une nouvelle option de traitement, ils estiment qu’une pilule anti-VIH administrée une fois par semaine n’est toujours pas pour demain.

L’étoile est trop large pour bouger et sortir de l’estomac, mais elle laisse quand même passer la nourriture vers le petit intestin. Une fois qu’elle a livré l’entièreté de sa dose de médicaments, la capsule se dégrade en plus petits fragments qui finissent par passer à travers le tube digestif. Les essais de cette capsule réalisés sur des porcs ont permis de libérer les trois médicaments antirétroviraux (le dolutegravir, la rilpivirine et le cabotegravir) sur une période de sept jours.

Selon le Dr Traverso, ce dispositif d’administration orale pourrait être utilisé sur une plus longue période et pour d’autres maladies, comme pour la schizophrénie ou certaines démences. C’est l’entreprise Lyndra qui effectuera les essais sur les humains.

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