1994- La chronique culturelle de RG, 1 an déjà…!

Dans le monde culturel (et je fais une grosse différence avec le monde du spectacle ou du show-biz), bien des choses qui nous viennent à l’attention nous arrivent en toutes fanfares, comme si chaque spectacle était un monument dont tous parleront dans le monde entier et pour l’éternité. On nous présente constamment les nouvelles productions scéniques ou tout autres produits culturels comme des oeuvres d’art inestimables qu’il faudrait surtout aller voir (musique théâtre, etc….) si ce n’est d’en posséder. (sculptures, tableaux, livres, etc….)

Malheureusement il y a beaucoup d’imposteurs dans le monde culturel et de nos jours, le public ne sait plus vraiment où mettre de la tête dans cette industrie fort peu protégée. L’intérêt financier de même que le profit vite amassé passe bien avant la qualité et la véritable recherche que demande un travail de création. En réalité, il y a bien peu de vrais musiciens, de danseurs, de comédiens, de sculpteurs, d’écrivains ou de peintres. Nous sommes plutôt sollicités par un nombre incalculable d’imitateurs, de pseudo professionnels et de faux artistes qui ne voient en eux que le talent de leur impresario à trouver les dollars. Le Musée pour rire, la horde des faux artistes « si impliqués » aux divers téléthons du Québec, les divas de salon à la Vicky Paradis et ces débiles humoristes du Groupe Rozon qui croient nous faire rire avec leurs grosses idioties juvéniles.

Tout ça pour dire qu’il reste beaucoup de véritables créateurs, d’artisans qui n’ont pas la chance de compter sur des budgets publicitaires élevés et qui ne comptent que sur leur imagination pour vivoter. En tant que public nous avons le devoir de ne pas encourager les faux et de refuser ce qui n’est pas digne de nos aspirations culturelles. Les artistes eux, ont par contre l’obligation de respecter le véritable sens de la CULTURE et de ne pas nous faire croire que des chanteurs de douches à la Gildor Roy , que des ex nageuses synchronisées à la Sylvie Fréchette devenant animatrice télé culturelle et que des « Madame Gigeure » sont là, la véritable essence de notre culture. Dans cette chronique de RG, nous essayons toujours de vous présenter des artistes uniques dans leur domaine. Des gens pour qui les sous manquent trop souvent pour l’essentiel mais jamais pour les idées. Même s’il est impossible de parler de tous à chaque mois, il n’en reste pas moins que le travail créateur de ceux-ci ne s’arrête pas dès l’article publié. Ils ont toujours besoin de notre support et c’est pour cette raison que la chronique de ce mois-çi est consacrée au suivi de nos invités de la dernière année.

Juin 1993: Emile HENRY, photographe.

Changement complet de cap, le photographe se lance maintenant dans la vidéo tout en conservant sa spécialité du collage. Depuis un an, création de deux fictions (Promenade et Tableau pour un absent)

Juillet 1993: André VIENS, directeur du Théâtre sans Fil.

Du 15 au 18 juin 1994, participation à une rencontre commerciale des industries théâtrales. Août, tournée à Jérusalem (à confirmer). De septembre 94 à avril 1995, tournée américaine des spectacles « The dream catchers » et « Bilbo le hobbit ».

Août 1993: Aimé CHARTIER, artiste de variétés

Du 3 au 21 mai 94, participation aux supplémentaires de la troupe Illusion au théâtre des Variétés. Préparation d’un nouveau spectacle d’humour et d’absurde comprenant 50% de nouveaux textes.

Septembre 1993: Robert LALIBERTE, photographe

Depuis un an, participation à deux projets photographiques pour les P’tits Frères des Pauvres au Mexique et pour Priape en Floride. Robert prépare actuellement une rétrospective de sa collaboration avec les P’tits Frères depuis 10 ans. La récente décision du Magazine Fugues de produire moins de « modèles du mois » pour présenter plutôt des photos-thèmes lui donnera l’occasion de changer son image personnelle de photographe de nu.

Octobre 1993: Michel-Marc BOUCHARD, auteur

L’auteur nage en pleine prospérité et recevra en novembre 1994 le prix du CNA pour la pièce de théâtre « L’histoire de l’Oie ». Cette dernière pièce a fait l’objet de 120 représentations cette année en Europe. sa pièce « Les feluettes » sera portée à l’écran on ne sait quand et c’est avec beaucoup de fierté que son agent de relations publiques nous annonce que Michel-Marc a été nommé personnalité de l’année en théâtre par La Presse.

Novembre 1993: Lady Alys ROBI, chanteuse

Toujours en cavale et aussi populaire auprès de son public, Lady Alys poursuit ses tournées à Montréal et Québec. Je vous invite toutefois à être vigilants avant de verser quelque somme que ce soit à la fondation qui porte son nom. Ayant constaté quelques irrégularités à ce sujet, je vous conseille d’exiger les états financiers de la fondation et de contre-vérifier les chiffres auprès des organismes chargés du bien-être des personnes atteintes de maladies mentales.

Décembre 1993: Chancy GRAIN, poète

Chancy a passé les durs mois de l’hiver à chercher de nouvelles sources d’inspiration et ne lâche pas l’idée de publier ses oeuvres dans l’année. Il est actuellement à enregistrer ses oeuvres accompagnées par une trame musicale

Janvier 1994: Howard RICHARD, chorégraphe

Retour d’une compétition à Tokyo et reconnaissance internationale. Seconde invitation à la compétition de danse de Tel-Aviv (Israël) pour octobre et actuellement sur la production d’un vidéo promotionnel du chorégraphe. Howard RICHARD Danse, 527-7770.

Février 1994: Christian BEDARD, écrivain

L’auteur de la pièce de théâtre « Faits Divers » continue sa tournée et on pourra le voir dès cet automne à Rouyn, St-Jérôme et à confirmer pour Chicoutimi, Hull, Sherbrooke, Québec, Victoriaville et Trois-Rivières.

Mars 1994: Guy JOLY-LACROIX, musicien compositeur

Après plusieurs tentatives, il a été impossible de rejoindre Guy mais nous lui souhaitons quand même beaucoup de succès dans sa carrière de troubadour des temps modernes.

Avril 1994: Richard FRANCK, artiste en arts visuels

Richard sort tout juste sa nouvelle collection été-automne de t-shirts érotiques qui sera vendue dans plusieurs commerces du village. L’artiste se transformera en journaliste histoire d’offrir aux lecteurs de RG une série de comptes rendus sur les Jeux Gais de New-York.

Mai 1994: Massimo AGOSTINELLI, chorégraphe

Version cinéma de la pièce « Incurable » filmée en Ecosse à la fin de l’été, sortie en 1995. C.E.G.E.P Montmorency 1994-95, seconde invitation à diriger la troupe TanzDanse. Chorégraphe invité pour le nouveau spectacle 1994-95 de Fripe et pouille (voir canal famille). Production d’un nouveau vidéo-danse en 1995(réalisation et chorégraphies).

Les prochaines chroniques culturelles nous réservent de nombreuses surprises avec des artistes et artisans de notre communauté qui nous parleront toujours plus de leurs passions. D’ici là, je suis toujours très content de recevoir vos commentaires ou suggestions et n’hésitez pas à m’écrire aux soins de RG. Enfin, je vous invite à ne pas manquer le « Commentaire du mois » où je m’en donnerai à coeur joie pour parler autant des bons coups du milieu culturel en général que des absurdités, si nombreuses dans ce domaine. A lire absolument!

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