1997- Le Festival Image et Nation. Un pianiste qui montre des dents.

730 jours de silence, deux années entières à se faire ignorer, 104 semaines de disparition, voilà le dernier palmarès des organisateurs du Festival Image et Nation qui semblent nous bouder. En effet, depuis deux ans, nous ne recevons aucun communiqué de presse, aucune invitation aux premières, aucun billet gratuit pour nos journalistes ni de demandes de commandites publicitaires. Comme si nos 45 000 lecteurs étaient trop peu importants pour qu’on les invite et les informe de l’existence d’un festival de films gais.

On a beau chercher les raisons de ce silence, il y en aurait beaucoup… Est-ce qu’on aurait peur de nous, de nos critiques, de notre journalisme engagé? Le responsable de cet événement étant Yves Lafontaine, rédacteur en chef chez un autre média gai, est-ce qu’il y aurait favoritisme? Tant qu’à y être: Quel est l’intérêt des organisateurs de cet événement à ignorer certains médias gais? Monsieur Lafontaine ne semble vouloir s’adresser aux gais que par l’entremise de sa publication qui est fortement représentée sur le programme. Comme nos 45 000 lecteurs achètent des billets à ce festival et comme plusieurs s’inquiètent de ce silence, RG a sollicité une entrevue avec le Président Yves Lafontaine.

D’abord, Monsieur Lafontaine a vite rejeté toute accusation de favoritisme en indiquant bien qu’aucun média n’avait reçu les programmes ni les invitations:<<…Le fait que RG ne reçoive rien depuis quelque temps relève plus d’une erreur stratégique que d’une réelle volonté…>> affirmait ce dernier. De plus, Monsieur Lafontaine se voulait catégorique et nous promettait de veiller à ce que l’an prochain, les lecteurs de RG soient mieux informé. Qui vivra verra!

Clément Joubert est un pianiste de 22 ans qui sait en mettre plein la gueule de son public. D’abord, il faut savoir que ce jeune pianiste n’a de jeune que son âge. On pourrait parler de grande maturité, d’agressivité et de scintillement à propos de son style d’interprétation ce qui sont généralement des caractéristiques de pianistes plus âgés.

Joubert n’est pas franchement connu dans le monde des musiciens classiques de Montréal, du moins, pas sur une grande échelle mais il aura su jusqu’à maintenant se placer les pieds aux bons endroits. Double bachelier en interprétation et en théorie musicale de l’Université McGill spécialité piano, cours de maître avec les plus grands pianistes québécois dont Louis Lortie, Marc Durand et Marietta Petkova. À 22 ans, il devenait le directeur-fondateur du Camp Musical de jour du Conservatoire de Musique de McGill, ce qui est bien là la consécration de son jeune talent.

Clément est actuellement à préparer un petit démo qui aboutira sûrement, nous le souhaitons tous, à un disque compact. En attendant, il travaille le meilleur de lui même et reste à la disposition de ceux qui voudraient organiser des concerts de piano classiques ou plus romantiques. Clément Joubert 278-1921.

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