Le ras-le-bol des journalistes, qui font lʼobjet de manipulations constantes de la part de certains politi-
ciens est tel, que leur principal regroupement au Québec dénonce les comportement anti-démocratiques
de certains politiciens et partis politiques.
Ils veulent gagner leurs élec-
tions à tout prix et leurs mani-
pulations seraient considérées
comme des tentatives de corrup-
tion si elles sʼadressaient à des
magistrats ou des policiers.
Pourquoi est-ce que la mani-
pulation des journalistes se-
rait moins grave?
Nous attendions ces élections
québécoises avec beaucoup
dʼenthousiasme car nous avions
des révélations à faire et que
notre ras-le-bol rédactionnel est
repris par une organisation de
journalistes réputée pour être
pourtant proche du pouvoir.
Dans un communiqué récent, la
Fédération Professionnelle des
Journalistes du Québec dénon-
çait les manipulations politiques
qui ont pour résultat de contrôler
ou, du moins, de tenter de con-
trôler la presse et les médias.
La communauté gaie est cer-
tainement la plus visée au Qué-
bec par cette mise en garde de
la FPJQ. Jamais la manipulation
nʼaura été aussi évidente et clai-
rement utilisée pour contrôler ce
que vous lisez dans les médias
gais mais surtout, pour créer
artifi ciellement, une image po-
sitive des politiciens qui, sans
ces manipulations, devraient
expliquer leur comportement,
leurs décisions et leur gestion à
la limite de la corruption.
Le meilleur exemple est certai-
nement Le Point. Nous ne nous
complaisons pas à faire dans le
“politically correct” avec les po-
liticiens non pas parce que nous
avons un malin plaisir à parler de
ce quʼils font, mais parce que nous
croyons en notre obligation de
scruter la vie démocratique et de
vous rapporter le plus fi dèlement
possible ce que nos élus font en
notre nom et avec notre argent.
Quand on vous raconte que
lʼarrondissement Ville-Marie
utilise les médias en les ache-
tant, que personne ne parle des
hausses de taxes déguisées avec
les parcomètres, que lʼarrondis-
sement donne un emploi à un
des responsables de la faillite
outrageante des Outgames qui
coûte un bras aux commerçants,
que cet arrondissement nous
achète de la pub à condition
de ne jamais les critiquer, cʼest
parce quʼon espère, à la Revue
Le Point du moins, que vous, les
lecteurs, prendrez conscience
que si vous ne savez pas la vé-
rité cʼest quʼon vous empêche
de la connaître. Vous ne verrez
pas de pub de lʼarrondissement
Ville-Marie dans Le Point parce
que nous refusons de nous taire
et de nous laisser dicter notre fa-
çon de penser. Vous verrez par
contre leur pub dans Fugues ou
Être, vous nʼy verrez jamais de
critiques ni de commentaires…
Même chose avec Martin
Lemay, le nouveau député
péquiste du comté de Ste-Ma-
rie-St-Jacques qui nous refuse
toute entrevue ou qui nʼachète
aucune publicité depuis notre
critique de ses agissements dans
une affaire de manipulation de
la presse via Revenu Québec qui
passera en Cour bientôt. La pre-
mière question posée au Point
par le représentant de la libérale
Malépart aux dernières élec-
tions partielles dans Ste-Marie
était: “Allez-vous parler de nous
positivement ou pas avant les
élections? On verra pour la pub
dans votre magazine après…”
Nous en avons ras-le-bol des
manipulations qui viennent nui-
re à la libre circulation des idées.
Si on offrait de lʼargent à un fl ic
pour quʼil se taise, il sʼagirait de
corruption criminelle. Pourquoi
est-ce que la corruption serait
plus acceptable dans les mé-
dias gais? Allez voter de grâce…