Détection du VIH Une clinique de Montréal aurait utilisé des tests non reconnus

(PC) – Pendant au moins trois ans, une clinique privée de l’ouest de Mon-

tréal, Laboratoires CDL, aurait utilisé une méthode non-reconnue dans

l’analyse des résultats des tests sanguins de détection du VIH subis par

des centaines de patients.

D’après The Gazette, le département de santé publique de Montréal

n’aurait tout de même pas cru bon de rappeler ces patients, même si le test

ne porte pas le sceau de Santé Canada.

Des soupçons auraient été éveillés dès janvier 2003 mais le porte-parole

du département, John Carsley, croit que les risques de propagation du VIH

étaient si faibles qu’il ne valait guère la peine d’alerter la clientèle pour ne

pas susciter chez elle de la panique.

Pourtant, l’Ordre des chimistes du Québec affirme que l’actionnaire prin-

cipal de la clinique, Andrew Weigensberg, a négligé les conséquences de

son travail sur la santé et la vie de ses patients.

M.Weigensberg jure s’être soumis aux contrôles normaux de qualité. Il

soupçonne des cliniques rivales d’avoir institué les plaintes contre Labo-

ratoires CDL.

Les allégations font valoir que les échantillons sanguins des clients de ce

laboratoire n’auraient pas été examinés individuellement, une méthode

pouvant faire épargner plusieurs milliers de dollars à la clinique.

Pour sa part, Jean-Pierre Routy, un expert en maladies infectieuses du

Centre de santé universitaire McGill, affirme que la mise en commun

des échantillons pour fins d’analyse est une technique très risquée pour

la santé.

Une protection moyenâgeuse con-

tre le virus du sida

Par: Sciences et Avenir

Les grandes épidémies de peste ou de variole auraient-elles permis à

certains Européens d’acquérir une mutation qui les protège de l’infection

par le virus du sida ? C’est l’hypothèse sur laquelle planchent plusieurs

équipes de chercheurs. Christopher Duncan et ses collègues de l’univer-

sité de Liverpool estiment que la grande peste noire moyenâgeuse est la

candidate idéale.

Près de 10% des Européens sont aujourd’hui porteurs de cette mutation

(delta-32) du récepteur CCR5, l’une des principales porte d’entrée du vi-

rus du sida dans les lymphocytes T. Les porteurs de la mutation ont moins

de risque d’être infectés. Les chercheurs se demandent pourquoi cette mu-

tation est plus fréquente en Europe que dans d’autres parties du monde et

comment elle est apparue. Elle serait présente depuis 2.500 ans.

D’après le modèle mathématique élaboré par l’équipe de Duncan, publié

ce mois-ci dans le Journal of Medical Genetics, les grandes épidémies de

peste ont permis de sélectionner les personnes porteuses de la mutation

delta-32. La peste ayant sévi plus longtemps dans les pays du Nord et de

l’Est de l’Europe, ce modèle expliquerait pourquoi la proportion de por-

teurs de la mutation est aujourd’hui plus forte en Finlande et en Russie.

Reste à démontrer comment une mutation qui fait barrage à un virus a pu don-

ner un avantage aux malades de la peste, maladie provoquée par une bactérie,

Yersinia pestis. A moins de repenser le mode de transmission de la maladie.

D’autres chercheurs penchent donc pour une autre hypothèse, celle de la vario-

le. Les modèles mathématiques tournent. La question est loin d ‘être résolue.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

2 × 5 =