Éditorial #140 du Magazine Gay Globe

Les temps changent. Cette sorte de vie que nous menons depuis le mois de mars dernier me fait réaliser à quel point le Québec a une certaine chance de ne pas sombrer dans le néant comme d’autres pays, mais aussi à quel point Montréal était devenue riche, après 50 ans de troubles économiques liés aux tensions politiques entre le Québec et le Canada. Nonobstant les opinions qu’on peut avoir sur le référendum de 1980, économiquement, il a fait très mal à Montréal. Et lentement, au fil des années, contre vents et marées, Montréal est devenue, environ cinq ans avant la crise actuelle, un modèle de richesse qu’on nous enviait. Taux de chômage au plus bas dans l’histoire, manque d’employés, trop d’emplois disponibles, la construction au beau fixe, même si l’Internet a beaucoup nui au commerce sur rue, dans sa globalité, la ville se portait à merveille. 

Et avant qu’on puisse gérer cette nouvelle richesse de manière à la solidifier, à réparer la ville des manquements du passé, arrive le virus. Et nous revoilà de retour à la case départ! L’avantage du Québec actuellement est qu’on sait comment faire, on sait comment remonter la pente, on l’a fait avec succès, et on saura remonter celle-ci. Qui nous aime nous suive, le meilleur est à venir!