Éditorial Leonard Bernstein – Magazine Gay Globe #155

Roger-Luc Chayer

Leonard Bernstein, un chef d’orchestre et compositeur américain bien connu, était effectivement ouvertement homosexuel. Il a toujours été franc et fier de son identité sexuelle, ce qui était assez rare à son époque. Il est important de noter que l’expression de la fierté liée à l’identité sexuelle diffère d’une personne à l’autre. Toutefois, pour Bernstein, être ouvertement homosexuel lui permettait d’être authentique, de vivre en accord avec lui-même et de ne pas avoir à cacher une partie essentielle de son identité.

Dans les années 1950 et 1960, lorsque Bernstein était à son apogée, l’homosexualité était encore largement stigmatisée et souvent réprimée dans la société américaine. Être ouvertement homosexuel était considéré comme socialement risqué et pouvait avoir des conséquences négatives sur la carrière et la réputation d’une personne. Cependant, Bernstein a choisi de ne pas se cacher et de vivre sa vie sans compromis. En étant fier de son homosexualité, Bernstein a contribué à briser les stéréotypes et à lutter contre l’homophobie et la discrimination. Son ouverture a inspiré de nombreux artistes et personnes LGBTQ+ à assumer leur identité et à vivre sans honte. En fin de compte, la fierté de Leonard Bernstein d’être homosexuel était liée à son engagement à être lui-même, à lutter pour la liberté d’expression et à être un modèle pour les autres qui pouvaient se sentir marginalisés ou rejetés en raison de leur orientation sexuelle.

La Fierté c’est aussi une phrase que me livrait il y a quelques mois le docteur Réjean Thomas lors d’une de nos conversations. C’est dans les yeux des personnes séropositives qui, après des années de traitements en comprimés, lorsqu’ils passent à une injection aux deux mois, que la fierté s’exprime. Ils se retrouvent comme avant les traitements en comprimés, libérés de la stigmatisation liée à cette maladie encore trop fréquente dans nos communautés, ils reprennent goût à la vie, parce qu’ils ont le sentiment d’être libérés du fardeau des traitements conventionnels. Ils redeviennent ce qu’ils ont été avant…

La Fierté, c’est donc de se retrouver soi-même, et c’est à tous les niveaux que cette Fierté est importante. Pas seulement pour les personnes de nos communautés, mais pour nos alliés aussi, qui nous aiment et qui voient dans notre évolution collective un exemple de résilience à utiliser dans tous les domaines du quotidien. La Fierté gaie est universelle, bonnes célébrations!

Roger-Luc Chayer, éditeur

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