Roger-Luc Chayer
Le Village gai de Montréal est devenu un endroit unique au Canada, malgré les prétentions de certains politiciens… Oui, il existe de l’itinérance et des problèmes sociaux dans toutes les grandes villes canadiennes, mais les quartiers ou les arrondissements concernés n’ont pas déjà été « le plus beau village gai au monde! »
Le Village est attaqué de partout, sans parler qu’il est aussi attaqué par la Ville-centre et l’arrondissement qui y conduisent des travaux majeurs, partout en même temps, sans la moindre concertation avec la SDC, les commerçants ou les résidants. Tous sont mis devant le fait accompli, quelques jours avant le début du creusage ou de la déviation de rue, par un papier collé aux portes. Pensons simplement à la fermeture de la rue de Champlain entre Ste-Catherine Est et de Maisonneuve de-puis combien de temps déjà? 10 ans? Pour d’interminables travaux dont on ne semble pas voir la fin. Est-ce que le Village gai de Québec subit de telles agressions? Non.
Les commerçants et résidants se sentent impuissants à Montréal du fait que les décideurs au premier degré, la mairesse Plante et deux conseillers de Ville-Marie ne sont pas élus, donc non-redevables de leurs indécisions. Un mouvement, assorti d’une pétition à l’assemblée nationale sur la création d’un comité permanent intergou-vernemental sur les enjeux prioritaires qui menacent la survie du Village, que l’on peut signer au https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9993/index.html demande au ministre responsable des Services sociaux, M. Lionel Carmant, de créer ce comité afin de passer par-dessus les autorités munici-pales et pour en permettre des conclusions qui deviendront des recommandations et enfin des stratégies à mettre en place le plus vite possible pour sortir le fruit du labeur de dizaines d’années de la part d’une communauté LGBTQ+ motivée, d’une mort injustifiée.
Il est vrai que l’Internet et les sites virtuels de rencontres ont modifié la fréquentation du Village, mais ces sites ne sont pas inondés d’itinérants qu’on y regroupe de force, d’une immigration subite, de drogués ou de personnes souffrant de maladies mentales abandonnées à la rue qui, auparavant, étaient hospitalisées ou hébergées. Et pourquoi ne pas associer la taxation à l’élection des politiciens respon-sables de cette situation. Pas de taxes municipales à payer tant qu’il n’y aura pas d’élection dans Ville-Marie? Oui?