Florian Philippot : “Le FN n’est pas gay-friendly, ni l’inverse. Il est french-friendly”

lesinrocks

Le vice-président du FN a dénoncé lundi matin “une atteinte gravissime à [s]a vie privée”.

Le principal intéressé est sans doute le dernier à réagir. Marine Le Pen avait été l’une des premières à voler au secours de son bras droit samedi en condamnant les photos publiées dans Closer. Sur l’antenne d’Europe 1, elle avait réaffirmé le caractère “sacré” de la vie privée, tout en se disant indignée devant des “méthodes de voyous” allant “à l’encontre des grands principes de notre constitution”

Invité sur France Inter lundi matin, Florian Philippot n’a pas caché sa“colère” d’avoir été “outé” contre son gré :

“Quelle est cette société où on peut être traqué, pisté pendant plusieurs jours, pris en photo à votre insu ?”, s’est-il alarmé.

L’eurodéputé a dénoncé une “presse de caniveau”, et s’est posé en“victime” de paparazzis sans scrupules, motivés par “des raisons bassement matérielles”. Une “dérive” qui passerait outre la “séparation stricte entre vie privée et engagement politique“, déjà sérieusement écornée par l’affaire Gayet-Hollande. Sans nier les allégations du magazine, Florian Philippot a annoncé vouloir “saisir le juge en urgence” et porter plainte dans les plus brefs délais.

“Le FN n’est pas gay-friendly, ni l’inverse. Il est french-friendly.

Dans une formation politique où l’homosexualité est une “anomalie biologique et sociale” pour les uns, “moralement répréhensible” pour les autres, la position de Florian Philippot est périlleuse. Pour ne pas s’enfermer dans le rôle de porte-parole d’un fantasmatique “lobby gay”, il se défend aujourd’hui de toute “optique communautariste” et balaie d’un revers de main le poids de tout “déterminisme social, sexuel, biologique”. 

Gay ou pas, il en faudra donc un peu plus pour infléchir la ligne du parti sur la question du mariage pour tous… Mais les vieux réflexes frontistes, eux, remontent toujours à la surface. C’est ainsi que, sous prétexte de critiquer l’“américanisation” de la sphère médiatique, Philippot en vient à rappeler, par une formule choc, le grand cheval de bataille du FN, la préférence nationale :