Gouvernement du Québec
Grâce à la vaccination, moins de personnes souffrent de maladies évitables par la vaccination, et les conséquences de ces maladies sont plus rares dans la population. Par conséquent, les avantages de la vaccination paraissent maintenant moins importants que ses risques. La vaccination est donc devenue victime de son succès.
Les risques associés aux vaccins, qu’ils soient réels ou non, inquiètent beaucoup de gens. En fait, plusieurs personnes s’inquiètent plus des risques associés aux vaccins que des risques associés aux maladies que les vaccins permettent d’éviter. Pourtant, les recherches ont prouvé que les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup plus rares que ceux qui sont liés aux maladies.
Certains médias et sites Internet contribuent à faire naître ou à entretenir de l’inquiétude dans la population à propos de la vaccination. Voici donc quelques faits prouvés scientifiquement pour vous aider à y voir plus clair au sujet de la vaccination.
Faits prouvés scientifiquement sur la vaccination
- Les vaccins à ARN messager ne modifient pas le code génétique
- Les vaccins ne causent généralement pas de maladies graves
- Les vaccins ne transmettent pas de maladies animales aux humains
- Les vaccins ne peuvent pas épuiser ou surcharger le système immunitaire
- Plusieurs vaccins peuvent être donnés sans danger au cours d’une même visite
- Une saine alimentation, l’allaitement ou l’homéopathie ne peuvent pas remplacer la vaccination
- Compter sur la protection naturelle offerte par le fait d’attraper une maladie est beaucoup plus risqué que se faire vacciner contre cette maladie
- La varicelle peut entraîner de graves conséquences
- Le thimérosal ne cause pas l’autisme ni d’autres troubles du développement
- Les sels d’aluminium contenus dans certains vaccins ne sont pas toxiques
- Les vaccins demeurent nécessaires au Canada, même si les conditions d’hygiène et de salubrité sont bonnes
- Les maladies infectieuses n’étaient pas déjà en voie de disparaître avant l’arrivée des vaccins
Les vaccins à ARN messager ne modifient pas le code génétique
Les vaccins à ARN messager n’ont aucun impact sur le code génétique de la personne qui le reçoit. Dans le cas des vaccins contre la COVID-19, par exemple, l’ARN messager qu’ils contiennent constitue le code servant à produire une protéine présente à la surface du virus responsable de la maladie. Cet ARN messager est injecté dans le corps et est transporté dans les cellules. Une fois entré dans la cellule, l’ARN messager est décodé par la cellule, qui produit alors la protéine en question. Ceci stimule les cellules du système immunitaire à produire des anticorps contre la protéine virale produite par les cellules.
L’ARN messager n’entre pas dans le noyau de la cellule et n’a aucun contact avec l’ADN qui y est contenu. Il ne peut donc y apporter aucun changement.
Les vaccins ne causent généralement pas de maladies graves
Les vaccins sont parmi les outils les plus sécuritaires de la médecine moderne. Les normes de sécurité concernant la vaccination sont très strictes. Les recherches ont d’ailleurs prouvé que les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup plus rares que ceux qui sont liés aux maladies contre lesquelles ils protègent.
Les vaccins sont toutefois des cibles faciles pour les personnes qui cherchent à expliquer l’apparition d’une maladie ou d’un problème de santé.
Au Québec, un système de surveillance permet de détecter les réactions graves, rares ou inattendues qui peuvent être associées aux vaccins. Ainsi, lorsque de telles réactions se produisent, les scientifiques en sont informés. Ils doivent alors examiner rigoureusement plusieurs critères.
Ils doivent notamment tenir compte du temps écoulé entre le moment où la personne a reçu le vaccin et le début des symptômes de la maladie qu’elle présente. Le temps écoulé est un élément essentiel, mais ce n’est pas le seul critère à considérer. Par exemple, les jeunes enfants reçoivent leur 3e dose du vaccin DCaT-Polio-Hib, un vaccin contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et les infections graves à HIB, vers l’âge de 6 mois. Il arrive souvent que leurs premières dents apparaissent à peu près au même moment. Même si ces deux événements se produisent en même temps, cela ne signifie pas que le vaccin entraîne la poussée des dents.
Les scientifiques doivent donc aussi analyser d’autres critères pour éviter d’arriver à de fausses conclusions. Ils doivent poursuivre leur analyse en vérifiant si le problème signalé est plus fréquent chez les personnes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas. De plus, ils doivent vérifier que leurs conclusions vont dans le même sens que celles d’autres études menées ailleurs dans le monde.
Par exemple, des travaux scientifiques réalisés à l’échelle mondiale sur les risques associés aux vaccins montrent clairement que :
- le vaccin RRO contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ne cause ni l’autisme, ni les maladies inflammatoires de l’intestin;
- le thimérosal ne cause pas l’autisme;
- le vaccin contre la coqueluche n’entraîne pas de lésions au cerveau;
- le vaccin contre l’hépatite B ne cause pas la sclérose en plaques ni de rechutes chez les personnes atteintes de cette maladie. Il ne cause pas non plus le syndrome de fatigue chronique;
- les vaccins donnés aux enfants n’augmentent pas le risque d’asthme ou d’allergies;
- les vaccins ne causent pas le syndrome de la mort subite du nourrisson;
- les vaccins ne causent pas le cancer ni le diabète de type 1;
- les vaccins contre la grippe ne causent pas la paralysie de Bell (paralysie faciale).
Au Québec, toute personne qui croit avoir été victime de dommages corporels à la suite d’une vaccination peut soumettre une demande d’indemnisation au ministère de la Santé et des Services sociaux. Pour en savoir plus, consultez la page Programme d’indemnisation des victimes d’une vaccination.
Les vaccins peuvent-ils causer la maladie contre laquelle ils protègent?
La majorité des vaccins sont inactivés.
Ces vaccins contiennent seulement des portions de bactéries ou de virus « morts ». Ces vaccins stimulent le système immunitaire de la personne vaccinée, mais ils ne peuvent pas provoquer la maladie.
Certains vaccins sont vivants.
Ces vaccins contiennent une petite quantité de bactéries ou de virus atténués. Un traitement les a affaibli et leur a enlevé tout leur pouvoir de transmettre les maladies. Tout comme les vaccins inactivés, les vaccins vivants stimulent le système immunitaire de la personne vaccinée. Il est ainsi très peu probable qu’un vaccin vivant cause la maladie.
Toutefois, chez une faible proportion de gens, il est possible que ce type de vaccin occasionne la forme affaiblie de la maladie contre laquelle il protège. Par exemple, un enfant vacciné contre la varicelle pourrait présenter quelques boutons semblables à ceux de la maladie. Ces boutons sont peu contagieux et guérissent rapidement. La forme affaiblie d’une maladie n’est pas dangereuse et démontre que le vaccin fonctionne.
De plus, les vaccins vivants sont déconseillés chez les personnes qui ont un système immunitaire affaibli, car ils pourraient provoquer chez elles une forme grave de la maladie.
Au Québec, la majorité des vaccins offerts dans le cadre du Programme québécois d’immunisation sont inactivés. Seuls les vaccins suivants sont vivants : le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO), le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RRO-Var), le vaccin contre la varicelle, le vaccin contre le rotavirus et le vaccin intranasal contre la grippe.
Pour en savoir plus, consultez l’information sur le fonctionnement de la vaccination.
Les vaccins ne transmettent pas de maladies animales aux humains
Comme les vaccins sont des produits biologiques, il faut parfois utiliser des cellules animales pour les produire. Ce procédé est soumis à une réglementation stricte de façon à ce que les vaccins ne présentent aucun risque pour la santé humaine. Pendant la fabrication, les vaccins sont purifiés et débarrassés de toutes les cellules animales. De plus, chaque lot de vaccins est soumis à des tests pour s’assurer qu’il ne contient aucun agent infectieux.
Les vaccins ne peuvent pas épuiser ou surcharger le système immunitaire
Les scientifiques estiment que le système immunitaire des nourrissons peut réagir à 10 000 microbes différents à la fois. Leur système immunitaire serait aussi capable de reconnaître des centaines de milliers, ou même des millions de microbes différents et d’y réagir sans problème.
De plus, même si les enfants reçoivent plus de vaccins qu’autrefois, ceux-ci contiennent au total beaucoup moins de microbes affaiblis ou de parties de microbes qu’avant. Par exemple, en 1980, les 4 vaccins du calendrier régulier de vaccination contenaient en tout 3 041 microbes affaiblis ou parties de microbes. En 2000, les 11 vaccins du calendrier régulier n’en contiennent plus que 126 au total.
Pour en savoir plus sur la façon dont les vaccins nous protègent en stimulant notre système immunitaire, consultez la section Fonctionnement de la vaccination de la page Vaccination.
Plusieurs vaccins peuvent être donnés sans danger au cours d’une même visite
Le nombre de vaccins qu’une personne peut recevoir en même temps n’est pas limité. L’administration de plusieurs vaccins à la fois, souvent appelés « injections multiples », offre plusieurs avantages. Pour en savoir plus, consultez la section Avantages des injections multiples de la page Vaccination des enfants.
Une saine alimentation, l’allaitement ou l’homéopathie ne peuvent pas remplacer la vaccination
À part la maladie elle-même, seul le vaccin peut stimuler la formation d’anticorps spécifiques contre le virus ou la bactérie responsable de cette maladie.
Une alimentation saine aide à combattre les infections et les maladies, mais ne permet pas de les éviter. Bien s’alimenter contribue seulement au bon fonctionnement des mécanismes généraux de défense de l’organisme.
L’allaitement maternel procure un certain degré de protection contre de nombreuses infections comme le rhume et l’otite. Toutefois, les nourrissons allaités ne sont protégés que partiellement et seulement pour une courte durée contre certaines maladies évitables par la vaccination.
Les herbes médicinales, l’homéopathie et les vitamines ne remplacent pas non plus les vaccins.
Compter sur la protection naturelle offerte par le fait d’attraper une maladie est beaucoup plus risqué que se faire vacciner contre cette maladie
Dans la plupart des cas, le fait d’attraper une infection de façon naturelle protège mieux que le vaccin contre cette infection. Cependant, compter sur cette protection naturelle comporte beaucoup plus de risques que les vaccins et les réactions qu’ils peuvent entraîner. En effet, les maladies évitables par la vaccination s’accompagnent de souffrances et de complications. Elles peuvent aussi entraîner de graves complications et même la mort. Dans tous les cas, les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup moins fréquents que ceux qui sont liés aux maladies.
Certaines maladies peuvent être causées par différents types de microbes, aussi appelées « souches ». Lorsqu’on attrape une maladie, on ne contracte qu’une de ses souches à la fois. La protection naturelle ne vaut donc que pour cette souche. Certains vaccins ont l’avantage de protéger contre plusieurs souches d’une maladie.
La varicelle peut causer de graves conséquences
La varicelle peut avoir des conséquences graves. Certaines complications de cette maladie peuvent entraîner la mort. Avant l’implantation du programme de vaccination contre la varicelle, des centaines d’enfants étaient hospitalisés chaque année au Québec à cause des complications de cette maladie.
Les infections de la peau et du sang, l’otite et la pneumonie sont des complications de la varicelle. Cette maladie augmente beaucoup le risque d’attraper une infection grave causée par un streptocoque, y compris la maladie causée par la bactérie mangeuse de chair.
Le thimérosal ne cause pas l’autisme, ni d’autres troubles du développement
Le vaccin contre la grippe contient un agent de conservation, le thimérosal. C’est un dérivé du mercure qui n’est pas dangereux.
Une fois dans l’organisme, le thimérosal se transforme en un produit appelé éthylmercure. La forme de mercure qui peut provoquer des lésions cérébrales et nerveuses graves, si elle est consommée en grande quantité, s’appelle méthylmercure. Contrairement au méthylmercure, l’éthylmercure est éliminé rapidement de l’organisme et risque peu de s’y accumuler.
Les sels d’aluminium contenus dans certains vaccins ne sont pas toxiques
Les vaccins peuvent contenir des sels d’aluminium, mais la quantité d’aluminium est de moins de 1 mg par dose de vaccin. Cette quantité ne cause aucun tort à l’être humain. Lorsqu’une personne prend des antiacides, par exemple, son organisme absorbe de bien plus grandes quantités de sels d’aluminium sans entraîner d’effets secondaires.
Les vaccins demeurent nécessaires au Canada, même si les conditions d’hygiène et de salubrité sont bonnes
L’amélioration des conditions de vie diminue les risques d’infection et de transmission des maladies, mais ne les annule pas.
Dans plusieurs pays où les conditions de vie sont semblables aux nôtres, les maladies évitables par la vaccination reviennent en force lorsque le nombre de personnes vaccinées diminue. Même dans un pays comme le Canada, 1 personne sur 3 000 meurt encore aujourd’hui des suites de la rougeole.
Les maladies infectieuses n’étaient pas déjà en voie de disparaître avant l’arrivée des vaccins
Avant l’arrivée des vaccins, les maladies infectieuses avaient commencé à diminuer grâce à l’amélioration des conditions de vie. Toutefois, elles n’étaient pas en voie de disparaître. C’est grâce aux vaccins que certaines maladies infectieuses sont devenues rares et que d’autres ont disparu. Par exemple, la cause la plus importante des méningites bactériennes chez les enfants est la bactérie Haemophilus influenzae de type b. Au cours des dernières années, cette bactérie a beaucoup diminué dans les pays qui offrent le vaccin contre cette infection. Pourtant, les conditions de vie y sont restées les mêmes. Seule la vaccination peut expliquer cette diminution.
Comment reconnaître une bonne source d’information
Plusieurs sources d’information existent sur la vaccination : sites Internet, émissions télévisées, magazines, médias sociaux tels que Facebook, etc.
Toutefois, les sources d’information crédibles sont parfois noyées parmi des sources qui ne s’appuient sur aucune base scientifique reconnue et qui peuvent même contenir de l’information trompeuse.
Il est possible de trouver des informations fiables sur la vaccination. Tout d’abord, vous devez savoir qu’une source d’information fiable :
- indique clairement sa mission et son but;
- fournit de l’information récente, fondée sur des données scientifiques sérieuses et approuvées par des organismes et des experts reconnus;
- indique les groupes ou organismes qui la financent ainsi que leurs coordonnées, s’il y a lieu.
Voici quelques questions à vous poser pour savoir si une source d’information est fiable :
- Quels sont la mission et le but de la source d’information?
- A-t-elle pour objectif de renseigner la population?
- Soutient-elle une cause personnelle ou un groupe particulier?
- Vend-elle des produits ou des documents?
- Quelles sont les bases de l’information donnée?
- S’agit-il d’opinions ou de témoignages personnels?
- L’information est-elle basée sur des données scientifiques sérieuses et validées par des organismes reconnus dans le domaine?
- Quelle est la compétence de la source d’information en matière de santé?
- Est-ce une personne qui possède une formation médicale reconnue?
- Est-ce un organisme de santé reconnu dans le domaine de la vaccination?
- La personne fait-elle partie d’associations reconnues de professionnels de la santé publique, de médecins, d’infirmières ou de scientifiques?
Certains auteurs sont uniquement présentés comme des « spécialistes » éminents, des chercheurs de renommée internationale ou des scientifiques reconnus. S’il n’y a aucune autre précision quant à leur formation ou à leur appartenance à une organisation reconnue, il faut se méfier de l’information.
- L’information est-elle récente?
- Fait-on référence à des données récentes?