Roger-Luc Chayer
Est-ce qu’il ne vous serait pas arrivé ces dernières années de lire un texte dans une revue gaie concurrente de Gay Globe Magazine et de remarquer que vous aviez lu ce même texte dans un autre média national ou international, sous une autre signature?
C’est une situation que nous remarquons souvent dans notre rédaction et qui implique toujours et uniquement le même média gai compétiteur de notre publication.
En fait, ce que l’on peut observer avec ce média, c’est que les textes qui proviennent des fils de presse internationaux et parfois signés de journalistes du Nouvel Observateur, de la Presse Canadienne ou de l’Agence France-Presse sont reproduits intégralement et portent la signature du rédacteur de notre compétiteur, comme s’il en était l’auteur.
Non seulement le fait de s’approprier ainsi le texte des autres et le signer de son propre nom est un acte grossièrement immoral, il est aussi illégal selon la loi sur le droit d’auteur et toutes les règles éthiques en vigueur au Québec. On parle ici de PLAGIAT!
Selon l’Encyclopédie Libre Wikipédia, «Le plagiat est une faute morale, civile, commerciale et/ou pénale consistant à copier un auteur ou un créateur sans le dire, ou à fortement s’inspirer d’un modèle que l’on omet délibérément ou par négligence de désigner.
Il est souvent assimilé à un vol immatériel. Le «plagiaire» est celui qui s’approprie indûment ou frauduleusement tout ou partie d’une œuvre littéraire».
Dans le cas qui nous concerne, j’ai signalé à répétition à la journaliste de ce compétiteur que les textes qu’elle signe de son propre nom proviennent des fils de presse sous le nom d’autres journalistes et sa seule explication, à chaque fois, est qu’il s’agit d’une erreur d’entrée de texte et souvent, une fois démasqué, le texte fautif est retiré en entier et un message d’erreur 404 apparaît sur la page, comme on peut le voir plus haut sur la photo.
Je ne connais aucun média ou journaliste dans le monde qui entre son nom par erreur, en signant souvent les textes des autres. Le plagiat est un geste volontaire qui est l’équivalent de prendre les clés de la voiture d’une autre personne, de partir avec la voiture et de déclarer par la suite qu’elle vous appartient, jusqu’à ce que quelqu’un reconnaisse la voiture et découvre que vous n’êtes en fait qu’un voleur. Le fait pour notre compétiteur de s’approprier les textes des autres pour les signer déconsidère notre profession de journalistes. Si notre compétiteur est incapable d’utiliser ses propres ressources intellectuelles pour écrire ses articles, il devrait songer sérieusement à quitter le métier et à laisser aux professionnels le soin d’informer légalement la communauté.