Méfait sur un bien public de moins de $5,000.00
Denis Dubé accusé…
Le hasard fait parfois bien les choses. Dans le cas présent, alors que nous
ne savions rien de lʼaventure judiciaire de M. Denis Dubé, Le Point pré-
sentait dans sa dernière édition, un dossier sur la découverte de chaînes
sur la licorne, censée représenter le Québec au sein du Canada. Nous ex-
primions alors notre opinion sur la base dʼobservations et nous question-
nions sur cette chaîne qui figure autour du cou de la licorne alors que le
lion, représentant les canadiens anglais, était quant à lui tout à fait libre.
Suite à la publication de cette nouvelle, nous recevions un courrier
électronique nous informant quʼun dénomé Denis Dubé sʼétait
retrouvé accusé au criminel pour avoir osé retirer la chaîne de la
licorne, sur une statue fédérale, rue Université à Montréal.
Non seulement on avait accusé au criminel le pauvre bougre, ce qui est
prévisible quand on sʼen prend à un bien public, même si le geste est
politique, on a obligé M. Dubé à se soumetttre, de force, à un examen
psychiatrique, avant même quʼil soit accusé officiellement. Le Point a
tenté dʼen savoir plus sur ce dossier et sur les raisons invoquées par la
couronne pour forcer cette personne, qui nʼest vraissemblablement pas à
lʼorigine dʼun geste violent, à se soumettre à un examen psychiatrique,
au même titre quʼun meurtrier sauvage mais nous sommes sans nouvelles
de notre correspondante depuis son premier courriel.
Que certaines personnes veuillent poser un geste dʼéclat, politique, pour
attirer lʼattention du public sur une question intéressante et quʼelle soit
accusée de méfait ne choquera personne, cʼest normal. Mais quʼune
personne soit considérée comme folle ou que lʼon remette en question
son intelligence simplement parce quʼelle sʼen prend à une image
du gouvernement fédéral dégradante pour les francophones de cette
belle nation, là, nous pouvons nous questionner car, à moins que lʼon
découvre autre chose dans ce dossier, tout porte à croire que dès quʼil
sʼagisse de défendre le fait français au Canada, il faut être fou! Les
jeunes qui sʼadonnent aux milliers de graffitis à Montréal ne sont
jamais soumis à des examen psychiatriques eux, intéressant non?