Quand le romancier Pascal Bruckner associe homosexualité et pédophilie

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Invité sur le plateau de « C Politique » sur France 5 à réagir sur le phénomène de l’écriture inclusive, l’essayiste et romancier Pascal Bruckner a comparé l’homosexualité et la pédophilie, provoquant un certain malaise parmi les invités.

« Je suis totalement contre, là je vous le dis, pour moi c’est un mélange de crétinisme et de totalitarisme (…) changer la langue, c’est toujours très dangereux », prévient l’homme de lettres avant d’illustrer son propos avec un exemple venu du Canada. « L’écriture inclusive concerne les catégories suivantes : LGGBDTTTIQQAAPP, c’est-à-dire lesbienne, gay, gender-queer, bisexuel, demi-sexuel, transgenre… et ils ont oublié les onanistes, les fétichistes et les pédophiles, on ne voit pas pourquoi ils seraient exclus », soutient-il ensuite.

Des propos condamnables selon Marlène Schiappa
Une remarque et une comparaison déplacées qui ont provoqué la gêne des autres invités, et en premier lieu celle de Marlène Schiappa, la secrétaire d’État française à l’Égalité femmes-hommes, assise juste à côté du romancier. « La dernière fois qu’un élu Front national a dit ça, il a été condamné en justice », rappelle-t-elle en référence à un conseiller municipal du Mans exclu du FN, Louis Nogues, condamné en septembre 2015 à 2000 euros d’amende pour un amalgame entre homosexualité et zoophilie.

Sentant la désapprobation des invités, Pascal Bruckner a ensuite tenté de se rattraper en précisant qu’il plaisantait. Mais le mal était fait, de nombreux internautes ont rapidement dénoncé sur Twitter la comparaison hasardeuse de l’esssayiste (voir ci-dessous).

L’écriture inclusive est une façon d’écrire le français prônant l’égalité des genres. Par exemple, pour désigner tous les employés d’une même entreprise, on écrira « les employé.e.s », et non plus « les employés », rejettant ainsi la règle qui veut que le masculin l’emporte toujours sur le féminin.