Réactions à la mort d’Eddie Barclay

PARIS (AFP) – Eddy Barclay était «un très grand seigneur» a déclaré à l’AFP la chanteuse Mireille Mathieu après la mort du producteur de
musique dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 84 ans.
Par: Google.news
– Pascal Nègre, président d’Universal Music France: «Sans Eddie Barclay,
la chanson française n’aurait pas le même visage», parce qu’il a découvert
ou aidé à s’épanouir «pratiquement tous les grands». Parlant avec chaleur
du producteur de musique qui est mort dans la nuit de jeudi à vendredi à
l’âge de 84 ans, il a rappelé qu’Eddie Barclay était «d’abord un jazzman
-il était le meilleur ami de Quincy Jones- un chef d’orchestre, un musi-
cien».
– «Eddie Barclay a été un grand visionnaire et a lancé de nombreux ta-
lents», a déclaré vendredi Line Renaud en hommage au producteur dis-
paru. «Eddie va faire maintenant swinguer les anges, ils seront en blanc,
sa couleur préférée et la fête va continuer, c’est sûr», a ajouté la chanteuse
interrogée par l’AFP.
Line Renaud a précisé avoir «vu Eddie pour la dernière fois au Paradis
Latin pour une grande fête comme il les aimait pour le téléfilm sur la vie
de Dalida qui a été sa première artiste. Eddie était très diminué. Je me suis
dis que c’était sans doute la dernière fois que je le voyais».
«Je l’ai rencontré pour la première fois en 1949 lors de la tournée en caravane que je
faisais avec Loulou Gasté au moment de +Ma cabane au Canada+. Il sillonnait la
France au volant de sa Juva 4 et plaçait lui même ses disques de jazz chez les disquai-
res (…) Eddie Barclay a été un grand visionnaire. Il a lancé de nombreux talents».
«Eddy Barclay a été mon premier producteur de disques. C’est Johnny
Starck, mon impresario, qui me l’avait présenté. Il m’appelait affectueu-
sement +la petite+. Mon premier disque, «Mon credo, c’est ton nom», est
sorti chez lui en mars 66. Eddy était un très grand seigneur. Sa couleur
préférée était le blanc: il était le pape du show-biz. Il aimait les artistes
sans doute parce qu’il était lui aussi un artiste, un grand musicien de jazz.
Il aimait ce métier de producteur et vivait pour cette passion, toujours à la
recherche de nouveaux talents».
– Brigitte Bardot «pleure» vendredi «la disparition d’un des derniers
grands seigneurs», Eddie Barclay. Dans un communiqué daté de Saint-
Tropez (Var), l’ancienne actrice devenue défenseure des animaux, indi-
que: «Je pleure la disparition d’un des derniers grands seigneurs dont
l’élégance, le talent et la réussite ont illuminé la France pendant des
décennies et ont contribué à la renommée internationale de nombreux
artistes et bien sûr de notre village: Saint-Tropez»
Mme Bardot indique également avoir eu «la chance de faire partie de
ceux qui étaient autour de lui et qui peuvent aujourd’hui témoigner de sa
gentillesse et de sa légendaire générosité».
– La chanteuse Nicoletta a salué Eddie Barclay, «notre Walt Disney à nous
dans la chanson». Nicoletta qui lui a rendu visite récemment à l’hôpital,
a indiqué vendredi sur Europe 1 qu’elle allait «chanter du gospel pour
sa messe». «Barclay a vraiment promu la musique noire, et la musique
américaine en France, c’était un phare international», a-t-elle affirmé.
«Personne ne pouvait oublier la façon dont Eddie recevait les gens. Il
avait rarement des fautes de goût, mais conservait des tas de peluches et
nounours à son domicile», se souvient-elle.
– Pour Stéphane Collaro, interrogé sur Europe 1, Barclay avait un «charisme assez
étonnant». «Eddie Barclay se donnait une image de milliardaire, mais il n’était pas
si riche que cela. Sa vraie richesse (…) c’était une vraie richesse du coeur, un talent
extraordinaire pour exploiter la qualité de la vie et pour en faire profiter tous ceux
qu’il aimait», a-t-il expliqué. «Eddie m’a donné 40 ans de bonheur», a indiqué M.
Collaro, pour qui sa disparition est un «soulagement», car «quand on a connu Eddie,
un prince, un seigneur», le voir mourir à petit feu, décliner, c’était un crève-coeur».