Une incursion au cœur de l’adolescence et de l’homosexualité

hebdo rive nord

L’auteure Daphné Han Harvey se livre dans Chronique d’un névrotique

LECTURE. Daphné Han Harvey est une jeune écrivaine de 25 ans adoptée en Chine qui vient tout juste de publier son premier roman autobiographique dont le lancement a eu lieu le 6 décembre au Centre récréatif de Repentigny. Traitant d’homosexualité, de personnalité limite et de relations mère-fille tout en abordant les troubles mentaux chez les adolescents tels que la dépression et la détresse, l’auteure livre un témoignage saisissant et sans retenue.

Avec sa biographie, intitulée Chronique d’une névrotique l’auteure veut sensibiliser les adolescents et les parents à la détresse que cette période peut générer.

« Mon adolescence a été difficile, car c’est à ce moment que j’ai commencé à vouloir afficher mon homosexualité et ma mère s’y opposait complètement. Nous avions une très mauvaise communication et nous restions toutes deux campées dans nos positions. Nous n’utilisions pas les bons mots et alors que je croyais qu’elle ne m’acceptait pas comme j’étais, elle était simplement inquiète pour moi et elle avait peur du stigma que la société pouvait m’imposer », explique Mme Han Harvey.

Une biographie allégorique

Pour pallier à une réalité trouble où elle a même peur de se confier à ses amis, Daphné Han Harvey trouve refuge dans l’écriture où elle explique le chemin qui la mènera vers l’âge adulte.

« Ce livre part d’une fabulation un soir de grande déprime alors que je ne savais pas trop quoi faire de ces émotions qui me dérangeaient. C’est sur un bout de papier que mes chimères ont pris vie et c’est dans ces chroniques que j’ai trouvé la paix d’esprit que je cherchais. »

En janvier 2009, l’auteure décide de ne plus passer sa vie dans l’ombre de sa mère et décide de faire son coming-out ce qui sera pour elle une délivrance.

« C’est comme si je m’étais fermée les yeux et que je sautais dans le vide. C’est pourquoi le livre traite aussi de peur, de courage, de désespoir et d’espoir. Je parle aussi des joies de l’adolescence comme l’amour qui vient avec ces hauts et ces bas. Mais surtout, c’est l’histoire d’une adolescente qui voyage dans un monde intérieur très riche. »

Parallèlement à cette biographie, Daphné Han Harvey explique qu’il y a l’épopée d’un cheval auquel on a enlevé tout repère et qui espère seulement trouver ses racines, donc deux histoires, deux héros et une quête identitaire. Ce cheval, sans nom, accompagnera l’héroïne jusqu’à la fin, de ses plaines majestueuses où il dansait avec le vent jusqu’aux forêts lugubres où il découvrit la Bête. À la fin de ce récit poétique, les deux protagonistes se rejoindront pour mieux s’harmoniser.

Écrire encore et encore

La Repentignoise confie qu’à l’origine, ces écrits n’étaient pas destinés au public, mais qu’après les avoir fait lire à ses amis, ceux-ci lui ont suggéré d’écrire un livre.  Dès lors Mme Han Harvey commence à corriger ses textes, les relire, les peaufiner, leur donner une finition afin de pouvoir publier son premier roman.

« Le processus de création m’a permis d’en apprendre plus sur moi, de découvrir des choses que j’ignorais. Une opportunité de voyager dans les recoins de mon esprit et d’en sortir grandie. J’y ai trouvé de vieilles blessures, mais aussi des trésors oubliés », explique l’auteure.

Travaillant dans un café le jour, Daphné Han Harvey est encore animée de la passion qui l’a poussé à publier Chronique d’une névrotique, le soir elle continu de rédiger des chroniques et des histoires de dragons et d’anges, son imagination ne connaît aucun repos, et son écriture aucune de frontière.

Pour vous procurer une copie de Chronique d’une névrotique, visitez lewww.chroniquedunenevrotique.com

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