Encore une fois, la Guilde des Musiciens, se fait remarquer par ses actions d’éclat. En novembre dernier, tous les membres québécois de la Fédération Américaine des Musiciens des Etats-Unis et du Canada (ça, c’est le nom officiel de la très québécoise union des musiciens) recevaient une lettre du président canadien, monsieur Ray PETCH nous avisant du piètre état financier de la section québécoise. Celui-ci se permettait de nous informer des intentions de la section en question d’obtenir son indépendance des instances américaines et expliquait pendant deux pages, tous les avantages à rester unis aux autres musiciens nord-américains. J’ai bien lu le document et on se serait cru en plein coeur de l’époque Trudeau et du dernier référendum. Toutes sortes d’arguments provocant des peurs injustifiées, des menaces à peine cachées et comme toujours, les gros sous comme argument principal. J’ai été choqué, comme la plupart de mes collègues musiciens québécois d’une telle initiative et il faut encore une fois faire comprendre aux canadiens que la menace financière, ça marche pu! Les musiciens québécois versent déjà plus de 10% de leurs revenus à l’organisation américaine sans que celle-ci n’offre rien d’autre qu’un espèce de journal trimestriel en anglais uniquement. Bon sang, mais quand allez vous réaliser que les musiciens, comme la population en général, en a assez de ce genre de chantage. Si nous souhaitons prendre la responsabilité de notre destiné, de façon démocratique, il faudra accepter la décision et vivre avec. De toute façon chers directeurs américains et canado-anglais, dois-je vous rappeler que le principe d’une union musicale n’existe que sur ce continent? Que tous les musiciens d’Europe sont libres et qu’ils ne versent aucunes taxe de travail? Que le monde entier se porte très bien du coté de cet art sauf ici? Merci de vous en souvenir.