Arielle Dombasle, « icône gay » ? C’est excessif ! Un peu de modestie ne ferait pas de mal

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Une « icône gay » ? Marraine du festival de cinéma gay, lesbien et trans « Chéries-Chéris », Arielle Dombasle ne cesse de répéter qu’elle aime les gays et qu’elle en est même devenue l’icône. A-t-elle raison ? D’où vient cette auto-proclamation ? Giuseppe Di Bella est dubitatif, il nous fait part de ses réflexions.

La comédienne Arielle Dombasle, épouse du philosophe Bernard-Henri Lévy, est la marraine du festival « Chéries-Chéris », dédié au cinéma LGBT (lesbiennes, bi, trans et plus), qui se tient à Paris du 25 novembre au 2 décembre.

Elle ne tarit pas d’éloges sur la communauté gay

L’actrice, connue pour son excentricité, a également réalisé un film, intitulé « Opium », sorti en salles au mois d’octobre 2013, qui relate la passion destructrice entre Jean Cocteau et Raymond Radiguet, auteur du célèbre roman « Le Diable au corps » publié en 1923.

Dans de nombreuses interviews, Arielle Dombasle revendique être une « icône gay » et ne tarit pas d’éloges sur l’ensemble de la communauté homosexuelle :

 

« Impossible de définir ce qu’est une icône gay. Ce serait comme trouver l’équation d’une formule mathématique. Or, cela tient davantage à des affinités électives. Il se trouve que je me suis toujours sentie proche de mes amis gay, bi, trans. Et qu’ils ont toujours été très présents dans ma trajectoire créatrice. Nous nous enrichissons mutuellement, de manière évidente, sans se poser de questions. C’est-à-dire que j’aime les gays et que les gays m’aiment ».

Une casquette qu’elle n’a pas en réalité

 

Il y a quelque chose qui m’amuse dans ses propos. Je ne suis pas du tout certain qu’elle soit une « icône gay ». Si c’est le cas, je ne suis pas du tout au courant ! Ou alors, c’est auprès de la communauté homosexuelle du Marais, que je ne fréquente pas du tout. J’ai l’impression qu’elle s’attribue une casquette qu’elle n’a pas du tout en réalité.

 

Arielle Dombasle a soutenu le mariage pour tous, effectivement. Elle a même tourné un spot de campagne pour l’association Act Up-Paris. En 2011, elle a été la marraine de la Gay Pride de Paris.

 

 

Elle va même jusqu’à dire qu’elle est « fière d’être une icône gay ».

C’est très bien et ça mérite d’être salué. Ça n’est pas ça qui fait d’elle une « icône gay ». Et puis, on ne revendique pas ce statut. C’est le public qui l’attribue. Un peu de modestie ne peut pas faire de mal…

 

Quand on me parle d’icônes gays, je pense immédiatement à Cher, Madonna ou encore à Lady Gaga. Et pas du tout à Arielle Dombasle, bien qu’elle dispose d’une filmographie impressionnante (elle a reçu, à plusieurs reprises, un « Gérard » du cinéma).

 

Qu’elle soit gay-friendly, cela ne fait aucun doute mais de là à dire qu’elle est une « icône gay », c’est un peu excessif.

 

Il ne suffit pas d’apporter son soutien ponctuel à des événements ou des actions organisés par certaines associations LGBT pour devenir une « icône gay ». Dans ce cas, la moitié du show-business pourrait prétendre à une telle reconnaissance…

 

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