![Photo Céline Dion Trump rally](https://gayglobe.net/wp-content/uploads/2024/08/Celine-Dion-Plays-On-Screen-At-Trump-Rally-in-Montana-1024x536.jpg)
Roger-Luc Chayer (Photo: Trump rally)
Céline Dion a fait une rare sortie médiatique pour exprimer sa colère et sa désapprobation quant à l’utilisation de son image et de ses chansons par l’équipe organisatrice de Donald Trump lors des élections américaines.
C’est samedi 10 août dernier, lors d’un rassemblement en soutien à Donald Trump, candidat du Parti républicain aux prochaines élections présidentielles de novembre aux États-Unis, que la chanson « My Heart Will Go On« , célèbre bande originale du film Titanic, a été utilisée. En plus de la bande sonore, l’équipe de Trump a aussi utilisé l’image de Céline en train de chanter ainsi que des extraits du film.
Céline Dion et son label, Sony Music Canada, ont immédiatement publié le commentaire suivant sur le compte X de la chanteuse: « Aujourd’hui, l’équipe de gestion de Céline Dion et sa maison de disques, Sony Music Entertainment Canada Inc., ont pris connaissance de l’utilisation non autorisée de la vidéo, de l’enregistrement, de la performance musicale et de l’image de Céline Dion chantant « My Heart Will Go On » lors d’un rassemblement de campagne de Donald Trump / JD Vance dans le Montana.
En aucun cas cette utilisation n’est autorisée, et Céline Dion ne cautionne pas cela ou toute utilisation similaire …Et vraiment, CETTE chanson ?« , laissant sous-entendre que la chanson reflétait la campagne présidentielle de Trump, qui semble rencontrer des obstacles depuis quelques semaines et se diriger vers un naufrage.
Quelles sont les opinions politiques de Céline?
Céline Dion est pourtant connue pour être discrète sur ses opinions politiques. Elle évite généralement de s’engager publiquement dans des débats politiques ou de soutenir des candidats spécifiques, encore moins le Parti républicain des États-Unis.
Utilisation équitable
Il existe dans les lois sur le droit d’auteur de la plupart des pays signataires de l’accord de Berne, comme les États-Unis et le Canada, des exceptions qui permettent d’utiliser du matériel protégé par le droit d’auteur à certaines fins. Toutefois, ces exceptions sont clairement encadrées et spécifiques, et l’utilisation de matériel protégé à des fins politiques sans autorisation n’est pas l’une de ces exceptions. Que dit la loi canadienne sur l’utilisation équitable ?
Le concept d’utilisation équitable, selon la loi canadienne sur le droit d’auteur, permet l’utilisation de matériel protégé par le droit d’auteur sans autorisation dans certaines circonstances spécifiques. Ces exceptions comprennent des fins comme la recherche, l’étude privée, la critique, la recension, la communication de nouvelles, l’éducation, la satire et la parodie. L’évaluation de l’utilisation équitable repose sur plusieurs facteurs, dont le but de l’utilisation, la nature de l’œuvre, la quantité utilisée, l’effet de l’utilisation sur le marché potentiel de l’œuvre et les alternatives à cette utilisation. L’utilisation équitable vise à trouver un équilibre entre les droits des titulaires de droits d’auteur et les besoins du public d’accéder à l’information et au contenu créatif.
Poursuites judiciaires
Donald Trump est connu pour avoir utilisé à plusieurs reprises du matériel protégé par le droit d’auteur sans autorisation dans ses campagnes politiques. Des artistes comme The Rolling Stones, Queen et Neil Young ont publiquement protesté contre l’utilisation de leur musique lors des rassemblements de Trump. De plus, la famille d’Isaac Hayes a intenté un procès contre la campagne de Trump pour l’utilisation non autorisée de la chanson « Hold On, I’m Comin’ » lors des rassemblements, soulignant des cas répétés de violation des droits d’auteur par la campagne. Ces utilisations non autorisées ont conduit à des actions en justice et à des protestations publiques de divers artistes et de leurs représentants.
Dans le cas de Neil Young, un juge a statué que Trump ne s’était pas qualifié pour une utilisation équitable de l’œuvre de l’artiste selon la loi. En ce qui concerne la succession d’Isaac Hayes, elle avait demandé la somme de 3 millions de dollars pour l’utilisation non autorisée de la chanson « Hold On, I’m Comin’ » lors de plusieurs rassemblements politiques.
Deux jours après les faits impliquant Céline, nous ne savons pas ce que décidera l’artiste ou sa maison de production quant à d’éventuelles poursuites judiciaires.