Charge virale indétectable: Une fausse sécurité!

La charge virale, en matière de VIH/SIDA est l’outil de mesure qui permet d’évaluer le niveau d’activité et de présence du virus du VIH/SIDA dans le sang. La charge virale est souvent utilisée par les médecins pour évaluer l’efficacité des traitements anti-rétroviraux et pour déterminer quel traitement est le meilleur pour la personne atteinte. Il est de notoriété publique que la charge virale indétectable serait un gage de sécurité en matière de transmission du virus et de très nombreuses personnes atteintes seraient sous l’impression qu’une charge virale indétectable serait l’équivalent de ne pas être atteint du virus et que le risque de transmission serait inexistant vu l’absence du virus dans le sang.

Or, selon de nombreuses recherches récentes, rien ne serait plus faux. En fait, il s’agirait même du contraire. En effet, la mesure de la charge virale d’une personne atteinte se fait à l’aide de prises de sang et le mécanisme permettant de détecter le virus serait plus ou moins précis. Dans les faits, cela signifie que le virus peut être détecté jusqu’à une certaine quantité, qui serait d’environ 40/ml mais les outils ne seraient pas assez précis pour le détecter en dessous de ce seuil. Pour les examens utilisés dans le passé, la limite de détection la plus basse était de 400 à 500 copies. Cependant des examens ultra-sensibles qui mesurent jusqu’à 50 copies sont maintenant davantage utilisés.

Il serait faux selon les études actuelles de croire qu’une personne qui a une charge virale indétectable ne serait pas porteuse du virus et que le virus ne serait pas assez actif pour être transmissible. Une charge virale indétectable signifie seulement que les tests pour le détecter ne sont pas assez sensibles pour arriver au chiffre absolu de 0 parce que le virus est en quantité moindre. Les personnes dont la charge virale est indétectable auront sans doute de petites anomalies dans leur charge virale de temps en temps. Typiquement, la charge virale peut augmenter de moins de 50 copies à plus de 100 ou 200 copies au cours d’une seul analyse, et être de nouveau indétectable au cours du prochain examen. C’est très commun et ne veut pas dire que votre traitement ne marche pas.

Conclusion: Les personnes dont la charge virale n’est pas détectable ne doivent pas affirmer qu’elles sont séronégatives. Cette affirmation serait fausse et pourrait contribuer à propager la maladie, ce que personne ne souhaite…