
Roger-Luc Chayer (Photomontage: Sean Kilpatrick, Adrian Wyld, Justin Tang La Presse canadienne)
L’élection fédérale d’hier a été plus qu’intéressante pour ceux qui ont pu en suivre les résultats — du moins, ailleurs que sur Radio-Canada. En effet, le service de diffusion en continu de Radio-Canada a choisi de ne pas présenter les résultats en direct, préférant rediffuser de vieux segments d’actualités politiques ainsi qu’un long épisode de RAD, une sorte de radio-télévision filmée à l’aide de téléphones cellulaires, sans grand intérêt. Pour ma part, j’ai suivi la soirée électorale sur CBC, la version anglaise de Radio-Canada, autrement plus professionnelle.
Cela dit, le Canada a changé. Mark Carney a été élu Premier ministre. Pour l’instant, on ignore encore s’il dirigera un gouvernement majoritaire ou minoritaire : il lui manquerait quatre députés pour atteindre la majorité. Le dépouillement des bulletins spéciaux, qui débute ce matin à 9 h 30, pourrait lui fournir ces quatre sièges manquants.
Pierre Poilievre, chef de l’opposition et du Parti conservateur, a réalisé des gains en nombre de députés, mais il n’a pas été réélu dans son propre comté, après 21 ans au Parlement. Son avenir politique sera bientôt clarifié.
Jagmeet Singh, chef du NPD, a essuyé de lourdes pertes. Son parti n’a fait élire que sept députés, perdant ainsi son statut de parti officiel — ce qui l’ampute de budgets de fonctionnement essentiels. Singh lui-même n’a pas été réélu dans son comté. Il a annoncé sa démission à la tête du parti.
Au Québec, un seul député du NPD a été élu, Alexandre Boulerice a défait le candidat libéral qui a mené une campagne exemplaire sur le terrain.
Enfin, dans son discours de victoire, M. Carney a déclaré que les liens de confiance et d’amitié, ainsi que la tradition de contribution mutuelle entre les États-Unis et le Canada, étaient désormais choses du passé.
M. Trump n’a pas encore commenté.
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