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Qianlong, Kien-long, K’ien-long ou Khian-loung (25 septembre 1711 – 7 février 1799) est le sixième empereur de la dynastie Qing. Il régna officiellement sur la Chine du 18 octobre 1735 au 8 février 17961.
Le règne de l’empereur Qianlong est considéré comme l’un des âges d’or de la civilisation chinoise, l’apogée de la dynastie Qing. L’empereur, homme d’État ambitieux et conscient de son devoir, élargit les frontières de l’empire chinois en direction de l’Asie centrale. Poète, peintre accompli et maître de la calligraphie, il promut le développement de la culture chinoise dans tout l’empire.
Collectionneur averti, il rassembla une des plus importantes collections d’art au monde. Il fonda la bibliothèque des quatre trésors, Siku Quanshu, afin d’établir la plus grande collection de livres de toute l’Histoire de la Chine. Ce fut pour la Chine une période faste d’expansion territoriale et de stabilité intérieure. Cependant, à la fin de son règne, les premiers signes de faiblesse de la dynastie Qing apparurent. Une crise économique commença au milieu de son règne. Vers 1770, la crise économique s’aggrava et le pouvoir se vit contraint d’augmenter considérablement les taxes, mettant ainsi un frein à la prospérité des campagnes. Ayant régné pendant soixante ans, Qianlong abdiqua par respect pour son grand-père, l’empereur Kangxi, afin de ne pas régner plus longtemps que lui. Son fils préféré deviendra l’empereur Jiaqing, mais Qianlong conservera la totalité du pouvoir jusqu’à sa mort.
Grâce aux efforts de Matteo Ricci qui avait su conquérir la confiance de l’Empereur par son expertise scientifique, les jésuites étaient acceptés dans l’Empire du Milieu tradition-nellement hostile aux étrangers.
Lors de la querelle des rites, Qianlong prend le parti de ses jésuites contre les papes qui veulent condamner leurs pratiques prétendues idolâtres. Clément XI irrité de l’intervention de l’empereur de Chine dans le domaine religieux, interdit aux chrétiens chinois de participer aux rites en l’honneur de Confucius. En 1706, lors de son entrevue avec le légat du Pape (Charles-Thomas Maillard de Tournon), l’empereur Qianlong s’avise que l’interprète, le vicaire apostolique Maigrot ne maîtrise pas le chinois et ne connaît même pas les œuvres de Matteo Ricci. Mécontent, il éloigne l’interprète et fait emprisonner le légat. En 1715, le Pape condamne définitivement le rite chinois par la bulle Ex Illa Die.
Sous Qianlong, l’empire chinois s’étendit considérablement, en particulier en Asie centrale. Il atteignit les 12 millions de kilomètres carrés, taille qu’il n’avait encore jamais eue et qu’il ne retrouvera pas par la suite.
Au début de son règne, Qianlong fut séduit par un jeune membre de sa cour, Heshen, qui ressemblait étrangement à une concubine qui s’était pendue à la suite d’une infraction au protocole causée par Qianlong, alors adolescent. Celle-ci avait giflé le jeune garçon qui lui avait fait peur. Cet incident perturba la psychologie de Qianlong. Heshen, qui gagna par ses capacités et par son charme les faveurs de l’empereur, fut l’un de ces personnages publics qui organisa la corruption et la spoliation par l’impôt, à grande échelle. Jiaqinq imposa à Heshen de se suicider après la mort de Qianlong.