Roger-Luc Chayer
Il nous fait plaisir de vous présenter une nouvelle série de chroniques portant sur les applications thérapeutiques de l’hypnose, cela en collaboration avec l’École de formation professionnelle en hypnose du Québec. Nous allons traiter de divers sujets sous forme de questions, explications de la condition et entrevues avec les spécialistes du domaine. Pour cette première chronique, la question est:
Je suis victime de stress post-traumatique depuis un événement grave s’étant produit il y a environ 10 ans et je ne trouve pas de soulagement satisfaisant actuellement. J’ai essayé le yoga, la méditation, le jogging, mais je n’arrive pas à surmonter les pointes les plus angoissantes, est-ce que l’hypnose peut m’aider?
Selon L’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) de France, Les troubles du stress post-traumatique (TSPT) sont des troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant. Ils se traduisent par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle. Ces troubles psychiatriques surviennent chez des enfants ou des adultes qui ont été exposés à un événement marquant, comme une menace de mort imminente, de blessure grave ou d’atteinte de l’intégrité physique dont ils ont été victimes ou témoins. Les TSPT peuvent également survenir après l’annonce d’une mort violente ou inattendue, ou d’un évènement grave touchant un proche.
Betty Reis est hypnologue et possède une excellente expérience avec les cas de stress post-traumatiques: « L’hypnose va aider avec certains symptômes du stress post-traumatique dont l’anxiété. L’hypnose va aussi aider à calmer le système nerveux et ça va aussi aider avec un symptôme fréquent qui est la projection dans le futur, une sorte d’anxiété d’anticipation, mais toujours négative. Cette anxiété de projection est souvent accompagnée d’images catastrophiques, de sentiments de peur et d’angoisse. L’hypnose va aider à briser cette programmation-là et va permettre à la personne atteinte de vivre davantage dans le moment présent », nous explique la spécialiste du domaine.
« On va enseigner aux gens qui nous consultent à faire de l’auto-hypnose et on les accompagne pour développer cette habileté-là pour justement, quand c’est nécessaire, pouvoir s’amener à un état de calme peur eux-mêmes grâce à cette auto-hypnose. Ça va leur permettre de se recentrer et surtout faire du bien à leur système nerveux. Dès la première rencontre, on enseigne à nos clients à développer un « signe-signal » personnel qui est un outil efficace pour les gens qui vivent de l’anxiété, pour se repositionner rapidement dans une sensation de calme. »
Dans le cas du stress post-traumatique, selon la gravité de l’atteinte, on peut anticiper un retour à un bien-être intérieur dans plusieurs cas même si l’ hypnose est accompagnée par d’autres traitements. L’hypnose ne remplace pas les psycho-thérapies ou les médicaments, c’est un complément qui peut être bénéfique et efficace pour une meilleure qualité de vie, conclut Betty Reis,