La mouche à fruit aussi appelé mouche à vinaigre (Drosophila melanogaster) est l’espèce de mouches la plus communément observée dans les logements et commerces au Québec. Cette petite mouche jaune et brunâtre de quelques millimètres aux yeux rouges possède deux ailes plutôt larges et possède quelques bandes sombres sur son abdomen. Cette mouche cosmopolite d’origine tropicale peut vivre plusieurs semaines. Son habitat favorable inclut les zones humides comme les étangs et marais, mais va être communément observé près de la matière en décomposition ou toutes matières végétales comme les fruits et légumes. Ces aliments représentent généralement leur alimentation de base, mais il est possible de les retrouver à déguster des liquides sucrés comme le nectar, la bière et le vin.
La mouche à fruit pond généralement ces œufs sur la matière humide en décomposition comme les vieux fruits et légumes oubliés depuis trop longtemps où la femelle trouvera une légère dépression et du liquide. Elle y déposera alors des œufs, entre 25 et 35 par jour qu’elle aura produit à partir du sperme emmagasiner d’un mâle. Ceux-ci resteront jusqu’à deux jours immerger dans le liquide et respireront grâce à leurs tubes respiratoires avant d’éclore et de former une larve. Cette larve devra muer 3 fois en 6 jours et s’alimentera de levures formées par la fermentation de la matière sur laquelle ils ont été pondus avant de devenir une nymphe qui prendra à son tour 5 jours pour devenir adulte. Le cycle vital complet de cette mouche dépend de la température de son habitat et peut varier entre 1 semaine et 50 jours.
Drosophila melanogaster peut représenter une nuisance pour les commerces et les habitations dus à leur potentiel important de reproduction, par exemple dans des conditions optimales, cette mouche peut produire 25 générations par année. De plus, il leur suffit de très peu d’aliments pour former une colonie. Les dommages potentiels reprochés à la mouche à fruit sont ceux de pouvoir contaminer les aliments par des moisissures ou autres microorganismes.
Les actions correctives qui seront réalisées par un spécialiste en gestion parasitaire inclus généralement un contrôle physique de l’envahisseur par l’installation de piège contenant une solution sucrée afin d’attirer l’insecte et de les capturer à l’aide d’un matériel ou substance adhésive/collante. Ces appâts peuvent être utilisés avec ou sans pesticides dépendant du milieu utilisé et de l’importance de l’infestation et devront être installés le plus près possible de la source. Par contre, garder en tête qu’un nettoyage ciblé et rapide des aliments et liquides attractifs lors de l’apparition des premières mouches peut régler facilement le problème et éviter beaucoup de désagrément. Leur rôle dans la nature reste tout de même essentiel, car ils représentent une source de nourriture à plusieurs insectivores (poissons, oiseaux, chauve-souris et autres insectes) et favorisent aussi les processus de décomposition de la matière végétale dans la nature.
À noter que les compagnies comme MBM Extermination (voir la publicité en page 4) sont habilitées à intervenir.