LA XYLAZINE EST À MONTRÉAL

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Roger-luc Chayer

Les autorités sanitaires et de santé publique du Canada, du Québec et de Montréal ont lancé fin avril une alerte concernant la présence importante de xylazine sur le territoire montréalais. Selon les autorités de la ville de Philadelphie aux États-Unis, cette drogue extrêmement dangereuse était détectée dans plus de 90 % des échantillons prélevés parmi les stupéfiants vendus dans la rue. La xylazine serait responsable de la moitié des décès par surdose. La xylazine est un médicament vétérinaire initialement développé comme sédatif, analgésique et relaxant musculaire pour une utilisation chez les animaux. Cependant, au fil du temps, elle a trouvé son chemin vers l’humain, souvent de manière abusive, en raison de ses effets sédatifs puissants et de son coût relativement bas. Cette substance agit en induisant un état de tranquillité et de somnolence. En tant que dépresseur du système nerveux central, la xylazine peut provoquer des effets tels que la sédation profonde, la dépression respiratoire, la bradycardie, voire un coma dans les cas de surdose.

Bien que la xylazine soit légalement utilisée en médecine vétérinaire, son utilisation chez l’homme est strictement non autorisée. Cependant, elle est souvent utilisée de manière illicite, principalement dans le milieu de la drogue. En raison de ses effets sédatifs et de son effet potentialisé lorsqu’elle est combinée avec d’autres dépresseurs du système nerveux central tels que les opioïdes, la xylazine est devenue une drogue récréative populaire. Son utilisation abusive présente de graves risques pour la santé. En plus des effets indésirables typiques des dépresseurs du système nerveux central, comme la dépression respiratoire et la sédation excessive, la xylazine peut également causer des effets secondaires spécifiques tels que des hallucinations, des convulsions et une hypotension sévère. De plus, son association avec les opioïdes peut augmenter considérablement le risque de surdose fatale. La xylazine est également préoccupante en raison de sa présence dans les drogues de rue, souvent mélangée avec d’autres substances pour augmenter les effets ou pour imiter les effets des opioïdes. Cette pratique accroît le risque pour les consommateurs, car elle rend difficile la détermination de la composition exacte et de la puissance de la drogue, augmentant ainsi les chances de surdose et de complications graves.

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