LES 400 MOTS DE RÉJEAN THOMAS

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Avec l’autorisation du Dr Réjean Thomas, Directeur général de la clinique l’Actuel à Montréal

 Image: Générée électroniquement ©Gay Globe

Le virus de la Mpox a refait surface au Canada au cours de la dernière année, et son mode de transmission reste principalement associé à des contacts rapprochés, notamment lors d’événements comme les fiertés gaies, touchant particulièrement les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires du même sexe.

Actuellement, seule la souche classique de la Mpox est en circulation au Canada. Cependant, une nouvelle souche, appelée Clade 1, a fait son apparition en Europe en 2024, en provenance d’Afrique centrale. Cette souche est très différente de celle déjà présente au Canada. Les deux souches diffèrent considérablement. Le Clade 2, déjà présent au Canada et en Europe, a fait l’objet d’une campagne de vaccination importante ciblant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Bien qu’elle provoque des symptômes très inconfortables chez les personnes non vaccinées, cette souche ne constitue généralement pas un danger mortel. En revanche, le Clade 1, actuellement à l’origine d’une épidémie sévère en Afrique, inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de sa gravité.

Selon l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Clade 1 est principalement présent dans les zones endémiques, soit les régions tropicales humides d’Afrique centrale et de l’Ouest. De rares cas sporadiques ont été signalés en dehors du continent, généralement chez des personnes revenant de zones endémiques. Historiquement, le Clade 1 ne comptait qu’un seul sous-type (1a), mais à l’automne 2023, un second sous-type, nommé 1b, a été détecté. Ce dernier est responsable de nouvelles épidémies dans plusieurs pays africains en 2024.

Les symptômes typiques incluent des éruptions cutanées qui apparaissent d’abord sur le visage, puis se propagent au corps (mains, pieds, organes génitaux). Les lésions évoluent de la macule à la papule, à la vésicule, puis à la pustule, avant de former une croûte. Dans certains cas, les lésions peuvent apparaître initialement dans la région génitale et être peu nombreuses. Les complications possibles incluent la kératite, l’encéphalite, la méningite, la pneumonie, ainsi que la surinfection bactérienne des lésions cutanées. Là où le Clade 1 se distingue nettement, c’est par son taux de mortalité. Alors que la souche classique de la Mpox, actuellement présente, présente un taux de mortalité inférieur à 1 %, le Clade 1 affiche un taux de mortalité variant entre 3,6 % et 10 %, ce qui est malheureusement très élevé.

Vaccination

La vaccination contre la Mpox présente plusieurs avantages importants. Elle réduit la gravité des symptômes et aide à prévenir les complications graves, telles que les infections secondaires, l’encéphalite ou la pneumonie. Pour les personnes les plus à risque, comme celles ayant des contacts rapprochés avec des partenaires du même sexe, la vaccination limite la transmission du virus en créant une immunité collective au sein des communautés vulnérables. La vaccination standard contre la Mpox comporte deux doses, espacées de quatre semaines, pour garantir une protection optimale. Bien qu’une seule dose offre une certaine protection, elle reste incomplète. Il est actuellement recommandé de recevoir une troisième dose pour renforcer la protection à long terme, notamment contre les différents variants de la Mpox, comme le Clade 1, qui pourrait émerger. La durée de la protection pourrait s’étendre sur plusieurs années.

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