
Réjean Thomas
Les cliniques de PrEP reçoivent des personnes qui souhaitent prendre la PrEP (prophylaxie pré-exposition sexuelle) ou qui se questionnent à ce sujet.
Un rendez-vous dans une clinique de PrEP permet de rencontrer un médecin et une infirmière qui prennent le temps nécessaire pour :
•Évaluer le niveau de risque de la personne;
•Évaluer la possibilité que la personne prenne la PrEP;
•Expliquer la PrEP et son utilisation (continue ou intermittente);
•Répondre à toutes les questions. Il est important de bien évaluer, au cas par cas, si la PrEP est indiquée.
LES PERSONNES SUSCEPTIBLES DE BÉNÉFICIER DE LA PREP
•Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH)*;
•Les personnes dont le ou la partenaire est infecté(e) par le VIH et non encore traité(e);
•Les usagers de drogues injectables qui n’utilisent pas systématiquement des aiguilles et seringues stérilisées.
L’infection au VIH demeure très préoccupante dans la communauté gaie au Québec. Le nombre de nouveaux diagnostics a augmenté de 17 % entre 2009 et 2013. Parmi les hommes, les trois quarts (76,4 %) des nouveaux diagnostics sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). De plus, la tendance des nouveaux diagnostics montre une hausse chez les jeunes HARSAH âgés de moins de 35 ans.
La PrEP s’adresse aux personnes séronégatives à haut risque de contracter le VIH et qui souhaitent réduire ce risque. Avant de commencer la PrEP, il faut :
•Faire un test de dépistage du VIH pour connaître le statut sérologique;
•Effectuer un bilan sanguin pour vérifier, notamment, qu’il n’y a pas de contre-indication médicale;
•Dépister les autres infections transmissibles sexuellement (ITS).
Le traitement utilisé pour la PrEP est le Truvada, un comprimé qui se prend une fois par jour par voie orale. Ce médicament contient 2 antirétroviraux qui bloquent le cycle de réplication du VIH et l’empêchent de se multiplier dans le sang et de contaminer l’organisme. Ce traitement peut provoquer des effets indésirables bénins, comme des nausées ou des maux de tête, surtout au début du traitement. La plupart des effets secondaires sont de courte durée. Il est important d’en discuter avec le médecin.
Même s’ils sont rares, d’autres effets secondaires plus sérieux peuvent survenir lors de la PrEP; d’où la nécessité d’effectuer un bilan sanguin au préalable et par la suite.
Les personnes sous PrEP doivent être suivies tous les 3 mois. Les plus récentes études ont montré que la PrEP diminue de 92 % le risque d’infection par le VIH, si le traitement est suivi rigoureusement. La PrEP n’est pas efficace à 100 %, ne protège pas contre les autres ITS et ne remplace pas le condom.
NDLR: La Clinique l’Actuel de Montréal héberge une clinique de PrEP, vous pouvez vous informer au 514-524-1001 ou au https://cliniquelactuel.com/clinique-PrEP-prevention-VIH