Les Canadiens encore mal renseignés à propos du VIH

Canoe

TORONTO – Même si la plupart des Canadiens affirment être bien informés sur le VIH et le sida, seulement la moitié d’entre eux considèrent les condoms comme un moyen très efficace de freiner la propagation du VIH, indique une récente étude.Les résultats de ce sondage pancanadien ont été publiés dimanche, alors qu’on soulignait à l’échelle mondiale les 30 ans du premier diagnostic du sida.

Pour marquer cet anniversaire, la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR) a évalué, de concert avec le centre en recherche sociale pour la prévention du VIH de l’Université de Toronto, les connaissances et la perception qu’ont les Canadiens de la situation du VIH au pays.

Selon cette étude, les Canadiens qui ont eu deux partenaires sexuels ou plus au cours de la dernière année sont plus susceptibles que ceux qui n’en ont eu qu’un seul d’avoir utilisé un condom lors de leur dernière relation sexuelle.

Reste que la majorité des répondants qui avaient eu plus de deux partenaires au cours de la dernière année – soit près de six sur 10 – ont néanmoins admis ne pas avoir utilisé de préservatif lors de leur dernier rapport sexuel.

« Il est évident que l’attitude des Canadiens [à l’égard du VIH] a changé ont au cours des 30 dernières années, mais ça n’a pas nécessairement eu d’influence sur leur comportement et leurs habitudes », a indiqué, dans un communiqué, le président de la CANFAR.

« Je trouve surprenant qu’un si grand nombre de personnes n’utilisent pas de condom pour réduire la propagation du VIH. Comme nation, nous devons prendre conscience de la gravité de cette épidémie et s’engager dans la lutte contre le sida », a-t-il ajouté.

La professeure Liviana Calzavara de l’Université de Toronto s’est aussi dite surprise par cette timide utilisation du condom.

« Les études montrent que les préservatifs sont efficaces à 80 % dans la réduction de la transmission sexuelle du VIH chez les hétérosexuels, a souligné Mme Calzavara. J’ai été surprise de constater que seulement 50 % des Canadiens les considèrent comme très efficaces et que l’utilisation du préservatif chez les personnes ayant des partenaires multiples est si faible. »