L’HOMOSEXUALITÉ Dans la littérature marocaine

Zineb El Kadri, Lemag.ma

La littérature Marocaine a dépassé l’auréole des tabous, et débute à traiter des sujets auparavant censurés tel que l’homosexualité.

Plusieurs romans marocains reflètent la transidentité, la sexualité tels que ceux de Abdelhak Serhane, Baha Trabelsi, Moahamed Leftah, Mohamed Choukri, Siham Bouhlal ou Souad Bahéchar en parlent explicitement ou implicitement. Au niveau de la censure, le jeu vise à faire passer la transgression sans être censuré.

Abdellah Taia a été le premier écrivain marocain ayant avoué son orientation sexuelle «perverse» publiquement, il a publié ses romans en France.

Certains de ses romans racontent ses expériences homosexuelles tout en montrant que ce type de sexualité n’est guère pathologique mais c’est une orientation sexuelle comme une autre. Abdellah Taia plaide pour une remise en question de l’homosexualité dans l’imaginaire collectif des marocains. Un autre écrivain a revendiqué son homosexualité il s’agit de Rachid O, qui a préféré l’anonymat du pseudonyme. Par contre, on relève des récits sur l’homosexualité écrits par des auteurs non-homosexuels à l’instar de Mohamed Leftah, qui a écrit un roman magistral sur les relations homosexuelles car il était indigné par la répression dont les homosexuels font l’objet dans le monde arabe.

Les Marocains vivent une véritable ambiguïté qui rend l’homosexualité tantôt tolérée tantôt interdite. Même si l’homosexualité est un thème sensible, le Maroc fait partie des rares pays qui ont traité avec une certaine tolérance les écrivains et les artistes homosexuels. Par conséquent, Tahar Benjelloun évoque dans l’Enfant de sable, 1985: l’histoire d’une fille contrainte par ses parents à être un garçon.

Il est vrai que l’homosexualité est omniprésente au sein des œuvres de la littérature Marocaine, mais il faut disséquer le phénomène en contournant plusieurs angles et points de vue: pathologique en considérant que les homosexuels ont eu une croissance libidinal castrée et une virilité ratée et d’un autre angle très éminent qui n’est que la religion islamique car l’islam interdit ces pratiques et a confiné la sexualité humaine en une sexualité licite hétérosexuelle admise par la société, la loi et la nature humaine qui prône la reproduction des êtres humains tout en gardant leur dignité leur amour-propre loin de la prostitution organisée ou des actes qui feront redescendre l’humanité au plein gouffre de l’obscurité.

En revanche, la société marocaine n’est pas la seule à manifester ce phénomène, c’est prépondérant et omniprésent au sein des sociétés humaines depuis la nuit des temps.

Lemag.ma

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