Par atlantico.fr
Le Monde a découvert un curieux spécimen de la nature : « l’homme blanc en colère ». Une adaptation française du concept américain d' »angry white man ». Rien qu’un spécimen de la nature car le journal n’est pas loin de considérer qu’il ne s’agit pas d’un spécimen humain.
« L’homme blanc en colère » serait plutôt, selon Le Monde, le chainon manquant entre le singe et l’homme. Un animal au front bas, raciste, islamophobe, homophobe, anti-féministe. Très, très éloigné de l’Homo Sapiens.
Tel qu’il est dans sa laideur repoussante, il prolifère pourtant comme la mauvaise herbe.
Son succès est attesté par les victoires de Trump, de Bolsonano au Brésil, de Matteo Salvini en Italie. Ce que le journal déplore. Bienveillant toutefois, Le Monde explique à l' »Angry white man » qu’il fait fausse route et que les droits des femmes, des gays, des Arabes, n’enlèvent rien aux siens.
Poussé à ce point-là, la myopie devient de l’aveuglement. L’homme blanc en colère n’a rien en effet contre les droits des minorités précitées. Ce qui le révolte, c’est d’être piétiné depuis des années. C’est d’avoir été transformé en paria minoritaire par les ayatollahs du politiquement correct. C’est d’être l’objet des fatwas permanentes et meurtrières. Car on le tue souvent, vu qu’il est assimilé à une espèce nuisible.
La vérité est ailleurs. L’homme blanc en colère peut aussi être une femme blanche. L’homme blanc peut aussi être un homme noir, un homme arabe, un homme juif, un homme gay. Car il y a – nous n’en doutons pas – des hommes intelligents et honnêtes de toute confession, de toute origine, de toute nationalité, de toute orientation sexuelle.