SIDA: On y arrivera, let’s go!

La recherche avance si vite dans le domaine du SIDA que les conférences internationales ne suffisent plus pour faire la diffusion des résultats plus qu’encourageants. Gay Globe Magazine fait sa part…

Le voilà enfin, le vaccin tant attendu. Certains appellent à la prudence, d’autres disent que les résultats sont parcellaires, même précoces. Franchement, j’en ai rien à fichtre de ces précautions. Il est plus que temps que les gais apprennent une bonne nouvelle dans le domaine du SIDA. Après tout, plus de 30% des hommes de la communauté, avant 2001, sont morts de cette maladie, est-ce qu’on peut au moins savourer en paix le début d’une bonne nouvelle?

Mais qu’est-ce qu’ils ont ces rabat-joies à nous casser les couilles avec la prudence, voulant nous empêcher de nous réjouir et de penser que nous pourrons enfin traiter la maladie qui a été la plus mortelle de l’histoire des gais?

Le SIDA a plus de 25 ans. Jusqu’à la découverte de la trithérapie en 1995 et pendant 10 ans, les gais mourraient en masse et dans des conditions terribles de cette maladie dont on ne connaissait pratiquement rien. Les souffrances ont été terribles pour les personnes atteintes qui, parfois, ne vivaient que 2 ou 3 mois avec la maladie avant de mourir, tellement on ne savait pas quoi faire.

Voilà que depuis l’été dernier, on semble trouver de nombreuses pistes et surtout de nouveaux résultats qui non seulement donnent de l’espoir, de l’ESPOIR OUI pour les personnes atteintes, mais qui sont aussi un petit baume au coeur des survivants de personnes décédées. Comme éditeur du Point, de Gay Globe Magazine et TV, journaliste à RG ou TQS et comme communicateur très préoccupé par les conséquences des drames causés par le SIDA, j’ai toujours défendu ces personnes et j’ai toujours affirmé là où on voulait bien m’entendre que mon combat contre cette maladie était une vengeance personnelle. Je ne suis pas atteint du SIDA mais j’ai perdu l’être que j’aimais le plus au monde de cette maladie, de formidables amis, des collègues de travail (mon ex-boss de RG, Alain Bouchard, pourra le confirmer), mettre mes énergies dans l’information et la prévention contre cette maladie est ma vengeance personnelle et quotidienne pour ce qu’elle a fait à mon entourage.

Si aujourd’hui on parle dans cette édition d’un vaccin qui protège seulement 30% des personnes traitées et si on parle d’un auto-vaccin développé ici-même à Montréal qui donne des résultats spectaculaires de près de 95% de succès, qu’on nous laisse donc savourer ces bonnes nouvelles en paix, sans nous prévenir de ceci ou de cela. Nous le méritons tous, d’abord comme communauté mais aussi comme victimes et témoins de la mort de ceux qu’on aime. Les rabat-joies, taisez-vous SVP!