55- Mario Dumont : la récolte de l’arrogance

L’Action Démocratique du Québec plonge dans les sondages à la fin avril 2008. Selon certains, Mario Dumont devrait en supporter l’odieux, selon de nombreux autres, le parti aurait failli dans sa démonstra- tion comme opposition officielle à prouver qu’il pouvait constituer un renouveau. Qui dit vrai?
Selon un sondage récent publié le 30 avril dernier, l’ADQ aurait récolté seulement 17% des voies si une élection avait été déclenchée dans cette période alors que seulement un an auparavant, le même parti récoltait 31% des voies, soit une baisse catastrophique pour le parti qui prétendait être une alternative gouvernementale crédible pouvant potentiellement prendre le pouvoir et surtout, former un gouvernement de nouvelles idées.
Or, non seulement le parti, devenu opposition officielle à l’Assemblée nationale, n’a pas réussi à convaincre l’électorat qu’il pouvait être différent, les québécois se sont visiblement ralliés derrière l’idée que jamais Mario Dumont ne pourrait faire un premier ministre crédible puisqu’il qu’il ne semble pas être apte à s’entourer des bonnes personnes pour jouer son rôle d’opposition. Souvent critiqué pour son opposition aveugle à tout ce qui se fait qui ne serait pas de l’ADQ, M. Dumont est continuellement impliqué dans des mises au point concernant ses collègues députés et bien que le rôle de l’opposition soit certainement de questionner le gouvernement ou de vérifier si tout se fait en conformité avec les règles et lois en vigueur, il ne doit pas aller à l’extrême et s’opposer à tout ce que le gouvernement fait, de bien ou de mal. Parce que l’opposition ne doit pas devenir de l’obstruction.
Par exemple, Comme renouveau politique, le député de Trois-Rivières aurait intérêt à baisser la tête un peu et à arrêter une fois pour toutes ses imitations de politiciens des années 50. Qui n’a pas remarqué, aux nouvelles ou lors de ses très nombreux passages télévisés, que Sébastien Proulx, quand il parle, joue au kid-kodak et bombe
le torse pour mettre du drame dans des idées et des concepts abso- lument vides de sens? À part de jouer au matamore et de nous montrer son gros boudin sans rien dire, Proulx gâche le message de l’ADQ, ruine les années d’efforts de son chef pour changer justement l’image des po- litiques et finalement, nous prouve au quotidien que le vrai chef c’est lui et donc, que l’ADQ n’a définitivement aucune chance de prendre le pou- voir un jour avec ces mauvaises habitudes. Con modice Maître Proulx!
Photo : Sébastien Proulx. Selon le site de l’ADQ, M. Proulx serait actuellement député de Trois-Rivières et au paragraphe “Fonctions politiques, parlementaires et ministérielles”, on donnerait une liste d’accomplissements le concernant. À pre- mière vue, ça paraît bien, sauf que le député Proulx n’a jamais été élu avec un parti ayant formé le gouvernement. Le fait de présenter certaines de ses fonctions comme “ministérielles” alors qu’il n’a jamais été ministre soulève immédiate- ment un sentiment d’inconfort. Est-ce qu’on jouerait avec les mots?