CANCER ET VIH: LA VITAMINE K EFFICACE !

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Par: Roger-Luc Chayer

Photo: Pixabay

Les avancées scientifiques dans la lutte contre le cancer progressent rapidement, notamment grâce aux recherches sur le VIH/SIDA, autrefois partiellement financées par les États-Unis. Malgré la suspension de ces financements sous l’administration Trump, des découvertes prometteuses continuent d’émerger. Parmi elles, une étude récente met en lumière le potentiel d’un précurseur de la vitamine K comme traitement anticancéreux abordable et facilement accessible.

Essentielle à l’organisme, la vitamine K intervient principalement dans la coagulation sanguine, empêchant les hémorragies excessives. Elle favorise aussi la fixation du calcium dans les os, réduisant ainsi les risques d’ostéoporose et de fractures. Son rôle ne s’arrête pas là : elle influence la régulation cellulaire et pourrait avoir des effets protecteurs contre certaines maladies chroniques, y compris le cancer.

Présente dans divers aliments, la vitamine K est aussi synthétisée par les bactéries intestinales. Cependant, certaines personnes peuvent souffrir de carences, notamment en raison de troubles digestifs affectant son absorption.

La distinction entre la vitamine K et son précurseur repose sur leur structure chimique et leur activation dans l’organisme. La vitamine K est directement active, tandis que son précurseur doit être transformé par des processus enzymatiques avant d’être fonctionnel.

Les précurseurs, comme la ménaquinone-4 (MK-4), sont parfois mieux absorbés et transportés, ce qui les rend intéressants d’un point de vue médical. Certains d’entre eux pourraient interagir avec des processus biologiques liés au cancer, ouvrant ainsi une nouvelle voie thérapeutique. D’abord étudiée pour son rôle dans la coagulation, la vitamine K a récemment attiré l’attention des chercheurs pour ses effets anticancéreux.

Selon une publication de ScienceDirect, elle pourrait inhiber la métastase des cellules cancéreuses grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Elle limiterait aussi la prolifération des cellules tumorales. Compte tenu de ces caractéristiques, la vitamine K est envisagée comme un complément favorisant la santé. Une alimentation riche en cette vitamine ou la prise de suppléments pourrait bénéficier aux populations à risque.

En outre, ses effets anti-inflammatoires et antioxydants suggèrent qu’elle pourrait ralentir le vieillissement cellulaire et être utilisée comme adjuvant thérapeutique. Les liens entre la vitamine K et le VIH restent encore mal compris, bien que des recherches récentes commencent à éclaircir la question. Une étude de 2022 menée par le National Institutes of Health s’est penchée sur l’impact de la vitamine K et de la vitamine D sur la calcification vasculaire chez les patients sous traitement antirétroviral.

Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont sujettes à une inflammation chronique et à un risque accru d’événements cardiovasculaires. Or, la vitamine K2 semble jouer un rôle dans la prévention des calcifications vasculaires, bien que ses effets précis chez ces patients restent à approfondir. L’étude suggère que la carence en vitamine K pourrait être un facteur modifiable dans la lutte contre ces complications, et que sa supplémentation mériterait d’être explorée pour réduire l’inflammation et améliorer la santé cardiovasculaire des PVVIH.

Bien que les perspectives offertes par la vitamine K soient encourageantes, il est essentiel de consulter un médecin avant d’envisager une supplémentation, notamment pour les personnes atteintes du VIH. Ces avancées ouvrent néanmoins de nouvelles pistes pour la recherche médicale, tant en oncologie que dans le cadre des maladies inflammatoires et virales.

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