CES GRANDS HOMOS DU PASSE

Franz Schubert est un compositeur autrichien né le 31 janvier 1797 à Lichtenthal, l’un des quartiers du neuvième arrondissement de Vienne, et mort à Vienne le 19 novembre 1828. Bien que mort à 31 ans, Schubert est l’un des plus grands compositeurs du XIXe siècle et le maître incontesté du lied.

Il est le douzième enfant d’une famille de quatorze, dont cinq at- teindront l’âge adulte. Son père Franz Theodor (1763-1830), ins- tituteur, lui donne ses premières leçons de violon, tandis que son frère Ignaz lui apprend le piano et le Kapellmeister de l’église de Lichtental, Michael Holzer, l’orgue, le chant et la basse chiffrée ou basse continue.

En 1808 il est admis sur concours dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne, ce qui lui permet d’étudier au Stadtkonvikt, ou Akademisches Gymnasium, internat viennois fréquenté par les fils de bonne famille où il bénéficiera d’un enseignement de qualité mais qui par son aspect rébarbatif et sa discipline sévère rendit Schubert quelque peu introverti et nostalgique du foyer familial.

À seulement 17 ans, il compose sa Messe no 1 en fa majeur, pour le jubilé du centenaire de l’église de Lichtental. Les années 1815 et 1816 seront ses plus productives, avec des œuvres en tout genre. En février 1815, il compose sa Sonate pour piano no 1 en mi majeur, en mars la Messe no 2 en sol majeur, en juillet sa Sym- phonie no 3 en ré majeur, en novembre la Messe no 3 en si bémol majeur. En février 1816, il compose son Stabat Mater, en avril la Symphonie no 4 en ut mineur «Tragique», en juillet la Messe no 4 en ut majeur, à l’automne la Symphonie no 5 en si bémol majeur.

Durant cette période voient le jour plus de 200 lieder, parmi lesquels Der Wanderer. Fin 1826, il semble que le goût du public n’ait pas suivi l’évolution de sa musique: une exécution projetée de la Symphonie en ut majeur est abandonnée, des disparités dans le cercle des schu- bertiens se font jour au sujet d’un quatuor à cordes ou de la Sonate en sol majeur. Schubert recadre pour un temps ses compositions.

En mars 1827 meurt Ludwig van Beethoven. Schubert participe comme porte-flambeau à la grande cérémonie de ses funérailles. La disparition de celui qui était reconnu comme le plus grand musicien du temps semble agir comme un élément libérateur et durant les vingt mois qui lui restent, Schubert va accumuler les chefs-d’œuvre, à commencer par le cycle de lieder Winterreise («Le Voyage d’hiver»). Le 12 juin 1827, il est élu comme membre titulaire du directoire de la Société des amis de la musique.

Un an après la mort de Beethoven, le 28 mars 1828, a lieu le pre- mier concert totalement consacré à ses œuvres. C’est un grand succès, un peu éclipsé toutefois par la présence à Vienne de Nic- colò Paganini. À l’automne, Schubert emménage chez son frère Ferdinand. Bien qu’atteint de syphilis, après deux semaines de maladie, il meurt de la fièvre typhoïde (ou typhus abdominal) le 19 novembre 1828 à 31 ans. Sa dépouille reposa d’abord au cimetière de Währing, non loin de celle de Beethoven, avant d’être transfé- rée en grande pompe en 1888 dans le « carré des musiciens » du cimetière central de Vienne, où sa tombe avoisine aujourd’hui celles de Gluck, Beethoven, Johannes Brahms et Hugo Wolf. À sa mort à l’âge de trente et un ans seulement, Schubert laisse un millier d’œuvres.