Roger-Luc Chayer
La Variole simienne (Monkeypox) est une maladie qui affecte actuellement essentiellement les hommes qui ont des relations rapprochées avec d’autres hommes. Ce n’est pas que sexuel, on peut contracter le virus en côtoyant des amis rapprochés ou en partageant des vêtements ou des couvertures avec des personnes porteuses.
Vu l’ampleur de sa diffusion et puisque l’épidémie mondiale ne semble pas vouloir se calmer, il existe des méthodes et des recommandations pour se protéger, dont certaines sont assez inusitées.
Par exemple, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommandait aux hommes gais et bisexuels de limiter leurs contacts sexuels le temps que le vaccin fasse son effet sur les communautés vaccinées. Ce conseil, bien qu’assez naïf, est plutôt simpliste. Évidemment si on ne fréquente personne, on ne risque pas d’attraper quoi que ce soit, c’est comme demander aux gens de cesser de manger pour éviter les intoxications alimentaires. Bref, il y a mieux. Dans un article récent publié par Vice News, on mentionne la possibilité de reprendre une habitude qui date des débuts de la pandémie du VIH, créer son « sex pod » ou sa capsule sexuelle, si vous préférez.
Il s’agit de se constituer un groupe restreint d’amis, de se mettre d’accord avec eux pour limiter les rencontres seulement entre eux, et au moindre écart ou au moindre symptôme, de se retirer de la capsule. Évidemment, les membres de cette capsule devront être vaccinés depuis plus de 21 jours. Le concept avait été très efficace face au VIH et les jeunes hommes sont très ouverts à l’idée.
« Quand j’ai entendu parler de l’idée d’une capsule, j’ai réalisé que j’avais déjà un petit groupe de 3 amis avec qui je limitais mes relations tout naturellement. L’idée de nous mettre d’accord et de se faire vacciner a plu aux autres et depuis deux semaines, nous avons nos rencontres en toute sécurité, j’avoue que ça me fait du bien car avant, j’étais plutôt anxieux de les rencontrer », nous explique Julien, 23 ans, de Montréal.
Il existe par contre d’autres moyens de se protéger contre la Variole simienne. Tout d’abord, le bon vieux lavage de mains, au savon et pendant au moins 20 secondes, 6 fois par jour au moins, permet de tuer tous les virus présents. Il faut absolument aussi perdre l’habitude de se frotter les yeux ou de se toucher la bouche avant le lavage, le virus adore ces portes d’entrées dans le corps.
Si vous êtes proche d’une personne infectée, portez des gants et un masque si vous devez laver leurs vêtements, etc. Le virus se transmet facilement de cette façon. De plus, évitez les foules comme pour les festivals, les concerts ou les bars bondés dans les régions où le virus est présent. De nombreux cas ont été rapportés suite à ces événements sans contacts sexuels.
Si vous croyez avoir des symptômes, le temps de consulter votre médecin, isolez-vous et n’acceptez aucun contact avec qui que ce soit. Il en va de même si vous avez des partenaires sexuels, il faut les aviser afin qu’ils puissent prendre les précautions requises. Si vous n’êtes pas à l’aise d’aviser vos fréquentations, des travailleurs sociaux des CLSC ou des bénévoles d’organismes en santé peuvent contacter ces personnes sans mentionner votre identité.