
Roger-Luc Chayer
Avec plus d’un million de personnes infectées par la COVID au Québec, il y a forcément un nombre important de patients qui se retrouvent avec un Syndrome post-COVID, c’est-à-dire avec la « COVID Longue ». Selon Santé Canada, « Le syndrome post-COVID-19 n’est pas la COVID-19. Les symptômes peuvent être très différents de ceux ressentis lors de l’infection initiale. Il s’agit des effets à plus long terme que certaines personnes ressentent après leur infection à la COVID-19. Les symptômes les plus fréquents sont: fatigue, troubles de mémoire, troubles du sommeil, essoufflement, anxiété et dépression, douleur et inconfort en général, difficulté à réfléchir ou à se concentrer ou trouble de stress post-traumatique (TSPT). L’OMS estime qu’au moins 10% à 20% des personnes présentaient un ou plusieurs symptômes 12 semaines ou plus après leur diagnostic initial. »
Dans certaines circonstances, le patient qui souffre de façon disproportionnée, pourrait être tenté par l’Aide médicale à mourir qui est légale au Québec. Selon le gouvernement du Québec, « L’aide médicale à mourir consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne, à sa demande, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. La Loi fixe des conditions très restrictives auxquelles une personne doit répondre pour recevoir l’aide médicale à mourir, peu importe le lieu où elle reçoit des soins. Avant d’offrir ce soin et tout au long de l’offre de service, plusieurs procédures doivent aussi être respectées par les médecins et les établissements de santé et de services sociaux. »
Malheureusement, dans l’état actuel des choses, les patients atteints du Syndrome post-COVID ne peuvent être admissibles à l’aide médicale à mourir, car la maladie n’est pas assez documentée et plus de recherches sont nécessaires pour déterminer un traitement possiblement efficace. Tracey Thompson, une résidente de Toronto, tente actuellement de créer une jurisprudence sur la question, elle qui souffre de symptômes graves post-COVID depuis deux ans.
Elle fait face aux étapes rigoureuses pour sa demande et elle ne désespère pas de trouver un second médecin qui signera sa demande. Un dossier à suivre.