Roger-Luc Chayer
Tout le monde doit maintenant se demander, en découvrant la couverture de l’édition 109 de notre magazine, mais pourquoi le Pape? Ambiguïté et contradiction suprême, le pape incarne à la fois le dogme religieux le plus moyenâgeux au monde (ne me parlez pas de l’État Islamique, ce n’est pas une religion) et, au mieux, son discours est plus ouvert que jamais, mais ça ne reste jusqu’ici qu’un discours.
L’ambiguïté réside dans l’existence même de l’Église
Le Pape est le chef d’une église qui baptise, sans leur consentement, des millions de femmes et d’hommes alors qu’ils sont enfants et qui leur impose ensuite des règles, une morale, et une façon de vivre sans qu’on ne les consulte jamais. Un paradoxe avec lequel le Pape doit maintenant composer sur des questions d’actualité comme les droits des gais, le mariage, l’avortement et l’adoption. Est-ce qu’il réussira de son vivant à faire admettre les LGBT de plein droit à l’Église ou est-ce que la vieille morale gagnera? C’est le défi qu’on lui lance…