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Ferdinand II de Médicis (14 juillet 1610, Florence – 23 mai 1670, Florence), fils de Cosme II de Médicis et de Marie-Madeleine d’Autriche, est grand-duc de Toscane de 1621 à sa mort.
Il devient orphelin à seulement dix ans et demeure pour sept ans encore sous la régence de sa mère Marie-Madeleine d’Autriche puis de sa grand-mère, Christine de Lorraine. La Toscane, est alors un pays pauvre. Ferdinand, dont l’intelligence est limitée mais généreux et cultivé, essaie de relever les finances du grand-duché en plaçant ses nombreux frères à ses côtés au gouvernement, le valeureux Mathias, le cardinal Jean Charles et le prince Léopold, véritable génie et mécène de la famille, l’homme à qui Florence doit une grande partie des tableaux et dessins conservés dans les galeries du palais Pitti et du musée des Offices, mais aussi en lançant plusieurs initiatives et de recherches dans le domaine de l’agronomie. Malgré cela, il ne parvient jamais à sortir le pays de la spirale peste-famine (durant ces années, ces deux fléaux font 9 000 victimes rien qu’à Florence, sans compter les habitants de la campagne). Il n’a pas plus de succès en politique. Ayant perdu le duché d’Urbino, auquel il pouvait aspirer en tant que mari de la dernière héritière de la famille Della Rovere, Vittoria, épousée en 1637, il échoue également dans sa tentative de construire une Ligue entre les états italiens (1635) afin de se soustraire aux hégémonies alternées des Français et Espagnols. Ferdinand n’a pas le caractère de son arrière-grand-père Cosme Ier, et le sait très bien, C’est pour cette raison qu’il préfère agrandir son domaine en le payant lui-même. En 1649, il débourse la somme considérable de 50 000 écus afin d’acquérir de l’Espagne la ville de Pontremoli et d’acheter au comte Mario Sforza le comté de Santa Fiora.
La chose qui l’intéresse le plus et qui lui donne le plus de satisfaction est la science. Élève de Galilée, puis de ses disciples Torricelli et Viviani, il fonde l’Académie d’Expérimentation des Médicis en 1642, puis protège l’Accademia del Cimento créée par son frère Léopold (1657), première société scientifique européenne au caractère expérimental (la devise étant «essayer et réessayer»). Dans ce domaine, c’est lui qui perfectionne l’invention du thermomètre et celle de thermoscope, encourage la chimie dans les jardins Botaniques de Pise. Sa faiblesse politique l’empêche de sauver Galilée du Saint-Office, bien qu’il essaie par tous les moyens de le défendre.
Passionné de botanique et de météorologie, il cherche une application pratique dans l’agriculture des nouvelles connaissances techniques. Il est à l’origine du premier réseau d’observations météorologiques européen.
Ferdinand s’est marié et a eu des enfants, mais s’est également disputé avec sa mère, Maria Maddelina d’Autriche, pour savoir si l’homosexualité devait être interdite. Les historiens disent que la mère a donné une fois à son fils une liste de personnes homosexuelles signalées et a dit qu’elles devraient être brûlées. Il a ajouté son propre nom à la liste, puis l’a jetée au feu, déclarant « Voila, votre commande a déjà été accomplie », selon le livre de Paul Strathern The Medici: Power, Money, and Ambition in the Italian Renaissance.