HOMOPHOBIE D’ÉTAT: KIRIBATI

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Les Kiribati sont un État archipélagique en Océanie, composé de trois archipels de l’océan Pacifique : les îles Gilbert proprement dites, les îles Phœnix et la majeure partie des îles de la Ligne ainsi que de Banaba. 

Les Kiribati se trouvent à cheval sur l’équateur et sur l’antiméridien 180°, à la fois en Polynésie et en Micronésie. Les îles Gilbert se situent au sud-sud-est des îles Marshall, au nord-est des îles Salomon et au nord-nord-est des Tuvalu.

Si l’étroitesse des terres émergées en fait l’un des plus petits pays du monde (811 km2), la dispersion des îles permet aux Kiribati de revendiquer une zone maritime de 3 550 000 km2. 11 % de ce territoire (410 500 km2) fait l’objet depuis 2008 de mesures de protection sous le nom d’« aire protégée des îles Phœnix » (l’une des trois plus grandes aires protégées au monde).

Le nom actuel des Kiribati a été choisi lors de l’indépendance en 1979. C’est la façon en gilbertin de prononcer et d’écrire, le mot anglais Gilberts (pluriel des îles Gilbert). Les Kiribati sont habitées depuis environ deux mille ans, peut-être davantage, par un peuple austronésien, parlant une seule et même langue océanienne, le gilbertin, en contact épisodique avec des Samoans, des Tongiens et des Fidjiens. Les Kiribati sont une république parlementaire depuis leur indépendance en 1979. Le parlement des Kiribati, appelé Maneaba ni Maungatabu (« la maison commune de la montagne sacrée »), est élu tous les quatre ans et se compose de 45 représentants dont 44 élus.

L’altitude des Kiribati n’étant pas élevée, la menace que ces îles soient submergées par la montée du niveau des eaux océanes est réelle. Le président Anote Tong a déclaré, en mars 2012, que son gouvernement était alors en pourparlers avec celui des Fidji afin de leur acheter quelque 2 000 hectares de terre. La population serait le cas échéant transportée sur son nouveau territoire, situé à environ 2 000 kilomètres. 

Ces terres ont été achetées en 2014 à l’église anglicane aux îles Fidji, le Natoavatu Estate, de (22 km2). Comme alternative, Anote Tong avait évoqué le transfert de la population en Australie ou en Nouvelle-Zélande, la possibilité de construire des îles artificielles ou encore de s’installer sur des plates-formes pétrolières. Les Kiribati abritent une biodiversité terrestre et surtout marine très riche. 

Le Pacifique central est resté longtemps protégé de la grande pêche, mais sa richesse en poissons (thons notamment) et la raréfaction de ces derniers ailleurs en fait une zone aujourd’hui très convoitée des flottes de pêche industrielle, et l’une des zones les plus concernées par les enjeux de surpêche.

Parmi les pays les moins avancés, les Gilbertins disposent d’un PNB/hab. de 1 681 dollars australiens par an (2018 est.). Les Kiribati ont peu de ressources naturelles à l’exception des ressources halieutiques. Les anciens gisements de phosphates, commercialement exploitables, ont été épuisés à l’heure de l’indépendance. Le coprah et la pêche représentent actuellement la majeure partie de la production et des exportations (y compris sous forme de poissons d’aquarium). Elles s’élèvent à un peu plus de six millions de dollars américains — à comparer aux importations, 44 millions en 1999.

Les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) à Kiribati sont confrontées à des défis juridiques que ne connaissent pas les résidents non LGBT. L’homosexualité masculine est illégale à Kiribati avec une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison, mais la loi n’est pas appliquée. 

L’homosexualité féminine est légale, mais les lesbiennes peuvent être victimes de violence et de discrimination. Malgré cela, la discrimination à l’emploi fondée sur l’orientation sexuelle est interdite depuis 2015.