LʼInstitut portugais du sang (IPS), qui excluait les dons de sang des
homosexuels considérés comme un groupe à risques, a décidé de lever
ce critère dʼexclusion.
«La tendance actuelle est à lʼégalité des critères pour tous indépendam-
ment de leur orientation sexuelle», affi rme José de Almeida Gonçalves,
directeur de lʼIPS, dont les propos ont été rapportés samedi par le quo-
tidien Diario de Noticias. LʼIPS a décidé de retirer de sa page internet
il y a quelques semaines dans la catégorie des personnes exclues des
dons de sang: «les hommes ayant des rapports sexuels avec dʼautres
hommes».
Le président de cet organisme fait valoir que lʼIPS nʼa réagi à aucune
pression. Lʼapparition de nouvelles techniques de dépistage beaucoup
plus fi ables comme le test dʼamplifi cation des acides nucléiques (TAN)
permettent aujourdʼhui de lever cette interdiction frappant les gais, se-
lon lui. «Grâce à un degré de fi abilité très supérieur aux précédents
tests, cette technique permet de dépister avec beaucoup plus de sécurité
dʼéventuelles infections comme le VIH ou les hépatites», relève M.
Almeida Gonçalves.
Les associations homosexuelles portugaises applaudissent la levée
de cette interdiction, mais restent prudentes quant à son application.
«À présent, il faut sʼassurer que ce nouveau critère soit vraiment appli-
qué», observe Paulo Corte Real de lʼassociation Ilga Portugal.