RADICALISATION POUR TOUS Suite à la fondation et à la mise en place d’un centre sur la radicalisation au Québec, la question quant à son mandat doit être posée…

Roger-Luc Chayer

(Wikipédia) Le mot radicalisation peut renvoyer à un ensemble de gestes qualifiés d’extrêmes ou qui découlent d’une interprétation plus littérale des principes d’un système, qu’il soit politique, religieux ou économique. Selon The International Centre For The Study Of Radicalisation And Political Violence (ICSR), la radicalisation mène à «différents types d’activisme extrême, incluant le terrorisme».

Suite aux événements récents impliquant les activités du groupe armé État Islamique et au recrutement qu’il semble effectuer au Québec, l’État a inauguré et lancé en 2015 le Centre de Prévention de la Radicalisation menant à la Violence en ciblant essentiellement les adeptes de l’Islam intégriste et salafiste.

Or, il est important de se poser la question à savoir si ce centre pourrait aussi servir d’autres formes de radicalisation menant à la haine ou à l’opprobe sociale?

Prenons, par exemple, le cas des syndiqués de la fonction publique qui sont actuellement en moyens de pression pour forcer le gouvernement à signer leur nouvelle convention collective. Quand les relations syndicales/gouvernementales sont au beau fixe, on ne trouvera pas un syndiqué qui viendra dénigrer et tenir un discours haineux contre l’État, et c’est normal puisqu’il bénéficie du résultat des anciennes négociations fructueuses.

Mais quand le dialogue est rompu, comme par les temps qui courent, ces mêmes syndiqués tiennent un discours public via des publicités dans les médias qui vont très loin, qui ne laissent aucune place à la juste mesure de la situation et en agissant ainsi, en détruisant essentiellement l’ensemble de la société québécoise sous prétexte que selon eux, «tout irait mal», partout, ils exercent une forme de radicalisation dans le but évident de causer un tort à l’ensemble de la société.

Prenons un autre exemple plus près des intérêts des lecteurs de Gay Globe. Le Collectif Carré Rose. Bien que non subventionné et représenté par quelques personnes (3 ou 4), ce collectif prétend parler au nom de l’ensemble des communautés gaie, lesbienne, trans et autres variantes de l’arc-en-ciel. C’est en visitant la page Facebook du collectif que nous pouvons évaluer l’ampleur de la radicalisation de cette entité. Tout ce qui y est publié, parfois quelques dizaines de messages par jour, tourne autour d’une vision unique de la question LGBT: la victimisation.

Un bon membre LGBT de la société, peu importe laquelle, est, et se doit d’être, une éternelle victime. Tout est fait par le collectif pour victimiser les gais alors que nous vivons quand même, en 2015, au Canada comme aux États-Unis, en Amérique latine ou en Europe les années les plus épanouissantes pour les LGBT.

Oeuvrer dans le seul but de fausser la réalité est aussi une forme de radicalisation et il faut se demander si la raison réelle des ces comportements serait de manipuler l’opinion publique pour obtenir éventuellement par dépit, des privilèges, des subventions en créant des besoins qui n’existent pas ou simplement pour gagner un conflit.

La radicalisation dans ses diverses manifestations ne peut être limitée qu’aux éléments les plus extrêmes d’une religion. Elle se manifeste bien au-delà de cette définition trop facile, dans le quotidien, et elle n’est pas qu’une philosophie. Elle peut devenir un outil qu’il faudrait peut-être exposer?

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