Des militants sur les réseaux sociaux ont affirmé que les deux hommes tués étaient des opposants à l’EI, et que le groupe avait utilisé leur prétendue homosexualité comme prétexte pour les tuer.
« L’EI a accusé le jeune homme d’être gay »
L’EI a affirmé avoir trouvé sur son téléphone portable des vidéos le montrant « pratiquer des actes indécents avec des hommes », selon la même source. Dans la ville même de Deir Ezzor, un jeune homme de 18 ans a également été tué mardi de la même façon, et pour le même motif.
« L’EI a aussi accusé le jeune homme (…) d’être gay », a ajouté l’OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni qui se base sur un large réseau d’informateurs en Syrie.
Des militants sur les réseaux sociaux ont affirmé que les deux hommes tués étaient des opposants à l’EI, et que le groupe avait utilisé leur prétendue homosexualité comme prétexte pour les tuer.
Des cas de lapidations pour adultère
Les jihadistes de l’EI ont dans le passé lapidé plusieurs femmes accusées d’adultère, notamment dans leur fief de Raqqa. A Mayadin, une femme dentiste avait été décapitée en août parce qu’elle continuait à traiter des patients des deux sexes, avait indiqué l’ONU dans un rapport le 14 novembre.
Le groupe extrémiste sunnite, qui a proclamé en juin un califat sur les régions sous son contrôle en Syrie et en Irak, est accusé de crimes contre l’humanité par l’ONU, en raison de nombreuses exactions qu’il commet: décapitations, crucifixions, esclavage…
Le 16 novembre dernier, l’otage américain Peter Kassig avait été exécuté par l’Etat islamique et un ou deux Français pourraient être impliqués. Avant, lui les deux journalistes américains James Foley et Steven Sotloff et les humanitaires britanniques Alan Henning et David Haines avaient été décapités.
Pour lutter contre les jihadistes de l’Etat islamique la France et les Etats-Unis participent à une coalition militaire, notamment de soutien aérien. Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll avait assuré la semaine passée que la France allait augmenter le nombre d’avions Mirage déployés en Jordanie et qui opèrent sur le terrain.
De leur côté, les Américains ont augmenté le nombre de « conseillers spéciaux » en Irak mais exclu l’hypothèse d’une présence militaire sur le terrain.