UN RÈGLEMENT ROUTIER PEU CONNU

Photo Gay Globe

Roger-Luc Chayer

À la mi-février dernier, me rendant dans le Village à partir de Rosemont et utilisant la rue Papineau Sud, arrivé au coin de la rue Sherbrooke Est et voulant tourner à droite, j’ai pris mon temps comme toujours pour ne pas effrayer les piétons et lentement je me suis avancé pour faire mon virage et continuer mon chemin.

Juste avant de tourner, j’avais vu une voiture de police qui surveillait le coin, mais je n’en connaissais pas la raison. À quelques mètres de la rue où je désirais tourner à gauche, je vois les gyrophares d’une voiture de police derrière moi.

N’ayant rien à me reprocher, j’ai effectué mon virage à gauche et j’ai vu la voiture de police continuer à me suivre tous phares allumés. Je me suis donc stationné à droite en abaissant ma vitre. Quand le policier est arrivé à la hauteur de mon véhicule, je l’ai salué et lui ai demandé si j’avais fait quelque chose de mal? Et c’est là qu’il m’a cité un règlement du code de la sécurité routière que je ne connaissais pas, qui dit que lorsque la main est clignotante et qu’un piéton est engagé sur le rue, je dois impérativement céder le passage tant qu’il n’est pas arrivé de l’autre côté. Surpris, je lui ai demandé si ça s’appliquait aussi aux rues qui ont un terre-plein central comme là où j’étais, il m’a répondu par la positive en me demandant mon permis de conduire, assurances et immatriculation. En exami-nant mes assurances, il m’a dit que les deux certificats étaient expirés, tout en retournant à son véhicule.

Je sentais que j’allais y goûter car la lumière c’est une chose, mais rouler sans assurances, c’est pire que tout. Mais ce n’est pas connaître son « Chayer »… Moi qui suis très à mes affaires, j’ai examiné minutieusement mes assurances et sur la page 2, c’était écrit « Exp. 11/23 ». Très heureux de ma découverte, j’ai fait signe au policier de venir, et il a dit en riant qu’il n’avait effectivement pas vu la page 2. « J’ai fait une erreur, vous avez fait une erreur, nous sommes quittes, continuez votre chemin », me dit-il en me remettant mes documents.

Mais sur la question du fond, que personne ne connait non plus dans mon entourage, est-ce que le policier avait raison? Le lendemain j’ai contacté le poste 22 pour en savoir plus, mais le sympathique policier de garde ne connaissait pas non plus la réponse. Or, finalement, elle se trouve sur le site du Ministère des transports du Québec et voici ce qu’on y dit: « Au Québec plus que n’importe où au Canada, le respect des passages piétonniers semble un énorme défi. Pourtant, les passages pour piétons sont habituellement très bien indiqués.

Quand on circule en voiture et qu’on aperçoit quelqu’un qui veut traverser la rue à l’un de ces endroits désignés, il est obligatoire de s’immobiliser pour leur permettre de poursuivre leur chemin en toute sécurité. Aussi simple que ça. »

Le policier avait donc raison. Et même si la distance est longue avec le piéton, malgré un terre-plein central, on ne bouge pas tant que le piéton n’est pas arrivé à destination, n’en déplaise aux automobilistes derrière qui s’impatienteront, «  tant pis pour eux » de me répondre le policier…

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